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Plan de Prévention des Risques Littoraux et d’Inondation de la baie de Saint-Brieuc
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6 ANALYSE DES SYSTEMES DE PROTECTION ET DES OUVRAGES
6.1 Systèmes de protection du littoral
Le littoral étudié peut être décomposé en termes de morphologie selon 4 types :
Cote à falaise meuble
Cote à falaise rocheuse
Cote basse
Cote anthropisée (ouvrage de protection)
Les systèmes de protection sont donc adaptés aux différents types de morphologie ren-
contrés le long du littoral. Le plan en page suivante présente le littoral entre les com-
munes de Plerin et d’Hillion selon cette décomposition.
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Figure 6-1. Différents types de morphologie rencontrés le long du littoral, entre les communes de Plerin et d’Hillion.
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Les ouvrages de protection ont été mis en place afin de permettre l’usage du littoral par
l’homme. On retrouve ainsi des ouvrages de protection au niveau des accès aux plages
suivantes:
Tournemine,
Les Rosaires,
Martin Plage,
Saint Laurent Plage,
Plage aux Moines
Grève du Valais,
Grève des Courses,
Grève d’Hillion.
Certaines de ces plages présentent une forte anthropisation, avec notamment
l’installation au bord de plage de petits habitats saisonniers.
Figure 6-2: Petits habitats saisonniers au Sud de Saint Laurent Plage
Les ouvrages de protection sont également importants au niveau du Port du Légué, où
ils permettent entre autres choses de maintenir l’accès au Port.
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Figure 6-3: Chenal d'accès au Port du Légué
L’anse d’Yffiniac a été aménagée par l’Homme afin de permettre la saliculture et
l’agriculture (le maraichage en particulier), ainsi que l’industrie et le tourisme balnéaire.
A ces fins, les digues du Polder ont été mises en place à l’Est de l’anse et le mur de sou-
tènement de la grève de Langueux permettait le passage du chemin de fer.
L’ensemble des ouvrages présents sur le site d’étude ont été visités et les plus impor-
tants ont fait l’objet d’une fiche descriptive permettant de faire ressortir :
La localisation de l’ouvrage
Sa nature (Mur, Perré, Digue,…),
Sa fonction principale, à savoir la fixation du trait de côte dans la grande majori-
té des ouvrages rencontrés sur le site,
Son implantation,
Ses dimensions caratéristiques,
Son état général,
Les enjeux protégés.
Chaque fiche ouvrage fait paraître un croquis de description et des photos de l’ouvrage.
Les contraintes sur l’ouvrage sont évaluées, afin de permettre la réalisation d’un dia-
gnostic face aux phénomènes d’érosion, de submersion, de franchissement et de rupture
de l’ouvrage.
L’objectif des fiches ouvrages est de justifier et d’argumenter la mise en place
d’éventuels scénarios de défaillance dans le cadre du Plan de Prévention des Riques Lit-
toraux.
Les fiches ouvrages sont fournies en Annexe B.
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Les cartes ci-après synthétisent la localisation et la nature des ouvrages de protection sur
le littoral étudié.
Figure 6-4. Nature des ouvrages le long du littoral (1).
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Figure 6-5. Nature des ouvrages le long du littoral (2).
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6.2 Ouvrages hydrauliques des cours d’eau
Des schémas de localisation des ouvrages hydrauliques ont été collectés notamment au-
près du club de Canoë Kayak de Saint-Brieuc et de Saint-Brieuc Agglomération et sont
présentés ci-après.
Figure 6-6 : Le Gouët entre le moulin de Colvé et le club de Canoë Kayak (source: http://www.canoekayaksaintbrieuc.fr/)
Figure 6-7 : Le Gouët dans le guide topo des rivières du Comité Départemental de Canoë Kayak des Côtes d'Armor
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De plus, dans le cadre de l’étude de restauration et d’entretiens des cours d’eau de
l’Anse d’Yffiniac, un recensement des ouvrages a été effectué sur l’Urne, le ruisseau de
la Touche et le ruisseau du Cré. Ces ouvrages recensés sont localisés sur la carte ci-
après.
Figure 6-8. Recensement des ouvrages hydraulique sur l'Urne, les ruisseaux du Cré et de la Touche.
Des levés topographiques des cours d’eau vont également être effectués pour les besoins
de la modélisation numérique. Ces levés topographiques apporteront également des des-
criptions détaillées de la géométrie des ouvrages concernés.
6.3 Le barrage de Saint-Barthélémy
6.3.1 Présentation générale Situé sur le Gouët, au droit des communes de La Meaugon et de Ploufragan, le barrage
de Saint-Barthélémy a été mis en eau en 1978.
Géré et exploité par le Conseil Général des Côtes d’Armor, l’ouvrage a été créé en vue
d’alimenter en eau potable la ville de Saint-Brieuc et les communes environnantes. Au-
jourd’hui, il constitue une ressource essentielle à l’échelle du nord du département, no-
tamment en période estivale.
Le barrage a également pour vocation l’écrêtement des crues ainsi que la production
d’énergie électrique puisque l’ouvrage accueille depuis 1983 une microcentrale permet-
tant une production moyenne annuelle de 4 000 000 kWh.
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Figure 6-9 : Vue aval du barrage de Saint-Barthélémy (source : Etude de dangers d’Artelia)
6.3.2 Description de l’ouvrage Les principales caractéristiques géométriques de l’ouvrage sont les suivantes :
Capacité de la retenue à la cote de retenue normale : 7.9 millions de m3
Superficie du réservoir à la cote de retenue normale : 81 ha
Hauteur maximale au-dessus du terrain naturel : 39 m
Hauteur maximale sur fond de fouilles : 45 m
Longueur en crête : 200 m
Epaisseur en crête : 2.20 m
Epaisseur à la base : 6 m
Cote de la crête: 89 m NGF IGN69
Cote de retenue normale : 87 m NGF IGN69
Capacité des évacuateurs de crue : 215 m3/s
Débit nominal de la vidange de fond : 20 m3/s
Le graphique suivant présente la courbe hauteur/volume du barrage.
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Figure 6-10 : Courbe hauteur-volume du barrage de Saint-Barthélémy ( source : Etude de dangers
d’Artelia)
Le barrage de Saint-Barthélemy est un ouvrage de type voûté à double courbure. Il est
équipé :
d’un ouvrage de prise d’eau pour l’adduction jusqu’à l’usine de traitement
d’une vanne de vidange de fond et d’une vanne de débit réservé
d’un évacuateur de crue, implanté sur la partie centrale du barrage, et constitués
de 3 vannes équipées de clapet en partie supérieure et manœuvrables à partir de
vérin hydraulique depuis la crête de l’ouvrage
d’une centrale hydroélectrique équipée de 2 vannes
d’une passe à poissons comprenant 2 vannes à l’amont, 1 vanne à l’aval et 3
vannes de régulation.
6.3.3 Principales consignes d’exploitation en situation de crue Le barrage de Saint-Barthélémy n’a pas pour vocation l’écrêtement des crues. Son
unique usage est de constituer des réserves pour la production d’eau potable. Toutefois,
les consignes de gestion du barrage approuvées par le Préfet stipulent notamment les
seuils de niveaux et débits au-delà desquels l’exploitant doit alerter les services préfec-
toraux.
Ce barrage est géré par supervision en fonction de la cote observée dans la retenue, du
débit entrant ainsi que du débit sortant. Comme l’indique le document « Consignes
écrites réglementaires sur la gestion du barrage », établi en octobre 2009 et révisé en dé-
cembre 2012 par le Conseil Général des Cotes d’Armor, la gestion de l’ouvrage est la
suivante en situation de crue :
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si le niveau dans la retenue est inférieur à 85 m NGF IGN69, le débit maximum
relâché est de 15 m3/s
si le niveau dans la retenue est compris entre 85 et 86 m NGF IGN69, le débit
maximum relâché est de 18 m3/s
si le niveau dans la retenue est compris entre 86.00 et 86.80 m NGF IGN69, le
débit maximum relâché est de 22 m3/s
si le niveau dans la retenue est supérieur à 86.80 m NGF IGN69, le débit relâché
correspond au débit entrant
si le niveau dans la retenue est supérieur à 87 m NGF IGN69, le plan d’eau est
géré de manière à ne jamais dépasser la cote 89 m NGF IGN69, et ce quel que
soit le débit à relâcher.
Par ailleurs, des seuils de déclenchement d’alertes sont mis en place dans les cas sui-
vants :
à partir d’un débit relâché de 18 m3/s et d’un niveau dans la retenue de 85 m
NGF IGN69, le déclenchement de l’état de veille est activé
à partir d’un débit relâché de 22 m3/s et d’un niveau dans la retenue de 86 m
NGF IGN69 le seuil de déclenchement de l’état de crue est activé.
A titre informatif, le débit de plein-bord du Gouët à l’aval du barrage est de 18 m3/s. Le
niveau dans le cours d’eau pour un débit de 22 m3/s atteint le seuil des premières habita-
tions situées à Plérin et Saint-Brieuc.
6.3.4 Gestion du barrage lors de la crue de 2010 Avec un débit de pointe supérieur à 30 m
3/s, l’événement de fin février - début mars
2010 constitue la crue la plus importante sur le Gouët à l’amont du barrage de Saint-
Barthélémy. Lors de cet épisode, la présence de l’ouvrage a eu un rôle essentiel
puisqu’un stockage important du volume de crue a été possible dans la retenue. Le débit
véhiculé sur la partie aval du Gouët a ainsi été considérablement réduit, évitant ainsi
l’inondation des habitations.
Précisons que la gestion des crues au droit du barrage se traduit par la régulation du ni-
veau de la retenue en vue de la constitution de "creux", pendant la période hivernale,
permettant une alternance de stockage et de déstockage en fonction des conditions cli-
matiques, notamment en période de grandes marées (conjonction de crues et de marées
de vives eaux créant des inondations en milieu estuarien).
Le supplément au n° 156 d’Inf’Eaux 22 de février 2010 indique que l’événement de fin
février-début mars 2010 résulte de la combinaison de plusieurs phénomènes survenus en
quelques heures :
des précipitations exceptionnellement fortes la dernière semaine de février (cu-
muls journaliers supérieurs aux normales mensuelles)
une grande marée le 28 février
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des vents violents dans la nuit du 27 au 28 février accentuant les phénomènes de
surcote de la mer.
Suite aux pluies soutenues du début du mois de février 2010, la cote atteinte dans la re-
tenue du barrage de Saint-Barthélémy a connu une augmentation notable. Afin
d’anticiper les effets d’éventuelles nouvelles précipitations, des lâchers sont effectués en
milieu de mois afin de maintenir le niveau du barrage au plus bas (creux de 2.36 mil-
lions de m3 le 18 février). Du 27 au 28 février, des pluies extrêmement importantes
s’abattent sur la région dont les sols sont saturés. Le niveau bas de la retenue permet de
stocker une partie du volume de crue et d’écrêter ainsi considérablement
l’hydrogramme de crue. Ainsi, le 1er
mars un débit maximal de 22.4 m3/s est évacué à
l’aval du barrage alors que le débit entrant atteint 48 m3/s. Aucune habitation n’est tou-
chée.
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