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PROGRAMME DU CONCERT
SÉRIE LES
DOMINICALES
DIMANCHE 6 MARS 2016, 11H15SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE
GUSTAV MAHLER18601911Symphonie n° 1 en ré majeur « Titan » (55’)
1. Langsam. Schleppend. Wie ein Naturlaut (Lent. Traînant. Comme un bruit de nature)
2. Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell (Avec force et animation, mais pas trop vite)
3. Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen (Solennel et mesuré, sans traîner)
4. Stürmisch bewegt (Orageusement animé)
HERVÉ KLOPFENSTEINDIRECTION
ORCHESTRE DE L’HEMU HAUTE ÉCOLE
DE MUSIQUE DE LAUSANNE
Mahler resta jusqu’à la fin de sa vie autant
chef d’orchestre que compositeur, mais se définis-
sait lui-même comme un compositeur d’été : il ne
pouvait l'être que lorsque s’achevaient les épuisantes
saisons dont il eut la responsabilité, des premiers
théâtres de villes d’eau où il fut engagé jusqu’à
l’Opéra de Vienne, qu’il dirigea de 1897 à 1907.
C’est aussi grâce à son métier de chef qu’il put se
faire une idée particulièrement aiguisée du son
d’un orchestre, du rapport des différents pupitres
entre eux, de la manière de combiner les timbres
et les nuances afin d’arriver à l’effet musical le
plus proche de sa pensée. Exercer le métier de
chef, c’était aussi, pour lui, l’occasion d’éprouver
ses partitions, de les entendre, de les corriger.
Il est vrai aussi que Mahler eut très tôt l’intuition
de l’orchestre et que le sens de la couleur est présent
dès ses premières compositions, notamment dans
cette étonnante cantate intitulée Das klagende
Lied (Le chant plaintif) qu’un Brahms, en 1881,
ne sut pas entendre.
De sept ans postérieure à cette fulgurante
partition de jeunesse, la Première Symphonie est
entreprise alors que Mahler est chef au Neues
Stadt-Theater de Leipzig, théâtre où il dirige, le 20
janvier 1888, la création des Drei Pintos de Weber,
un opéra inachevé qu’il vient de terminer (et avec
quelle délicatesse !) à la demande du petit-fils de
Weber. Nommé en octobre de la même année
directeur de l’Opéra hongrois de Budapest, c’est
à Budapest, très logiquement, qu’il dirige, le 20
novembre 1889, la première version de sa sympho-
nie, qui se présente à cette époque comme un
poème symphonique en cinq mouvements intitulé
Titan, hommage plus ou moins avoué au roman
de Jean Paul, l’un des plus féconds auteurs du
romantisme allemand – et l’écrivain de chevet, éga-
lement, de Robert Schumann. Il faudra attendre
cinq ans pour que Mahler révise sa partition, et
notamment l’ampute du mouvement intitulé
« Blumine », puis de nouveau deux ans pour que
la Première Symphonie soit créée sous son titre
définitif, sans qu’aucune allusion au roman soit
conservée ; l’usage consacrera néanmoins ce sous-
titre, malgré le souhait contraire du compositeur.
Nous sommes alors à Berlin, le 16 mars 1896, et
Mahler a déja composé ses Deuxième et Troisième
Symphonies, ainsi que plusieurs lieder, parmi
lesquels les Lieder eines fahrenden Gesellen, dont
plusieurs nourrissent la substance thématique de
la Première Symphonie.
Conçue en quatre mouvements selon un plan
relativement classique, cette partition ne pouvait
surgir que de la plume de Mahler. Le chatoiement
de l’orchestration, le mélange du tragique et du
burlesque, du familier et du sublime, la fascina-
tion devant les bruits frémissants de la Nature
(premier mouvement) qui se transfigurent, à la
fin, dans un flamboyant portrait de héros, l’atta-
chement aux rythmes du laendler (valse rustique,
dans le deuxième mouvement) et de la marche,
l’influence des musiques juives et klezmer (troi-
sième mouvement), sont typiques de sa manière.
Si cette partition a fait grincer bien des dents,
c’est parce que Mahler, très vite, eut l’instinct et
le génie de se forger un style inimitable, là où
tant d’autres, à sa place, auraient commencé par
sagement imiter.
CHRISTIAN WASSELIN
UNE VIE DE HÉROS, DÉJÀ
BRUITS DE NATURE, VALSE RUSTIQUE, MUSIQUE KLEZMER, MARCHE FUNÈBRE PARODIQUE, ENVOL TRIOMPHAL DU HÉROS : LA SYMPHONIE TITAN A QUELQUE CHOSE D’UNE FRESQUE À LA GLOIRE D’UN HÉROS.
On raconte que le premier chef à avoir dirigé
un orchestre constitué d’étudiants de ce qu’on
appelait alors l’Institut de musique de Lausanne
était Ernest Ansermet. La formation connut des
fortunes diverses au cours du XXe siècle avant
d’asseoir son activité à la fin des années 1980
sous la direction d’Hervé Klopfenstein.
Sous la baguette de personnalités telles que
Ton Koopman, Jesús López Cobos, Ralph Weikert,
Christian Zacharias, Bertrand de Billy, Benjamin
Lévy ou Jukka-Pekka Saraste, l’Orchestre de l’HEMU
embrasse un répertoire très vaste couvrant près
de quatre siècles de création musicale, de 1650 à
nos jours.
Il a ainsi à son actif — avec à la clef plusieurs
enregistrements — l’interprétation de grandes
fresques du répertoire classique comme les sym-
phonies de Tchaïkovski, Mahler et Chostakovitch,
mais également l’animation de soirées 100 %
Gershwin ou Michel Legrand, et la participation
à plusieurs projets aux côtés des Vocalistes de
l’HEMU, tels que Le Roi David d’Honegger et
L’Enfant et les Sortilèges de Ravel par exemple.
L’Orchestre de l’HEMU se profile également
sur la scène lyrique, participant à de nombreuses
productions dont Le Songe d’une nuit d’été de
Britten, Don Giovanni de Mozart, La petite renarde
rusée de Janácek, Aladin et la lampe merveilleuse
de Rota ou The Turn of the Screw de Britten, hôtes
de théâtres de premier plan tels que l’Opéra de
Lausanne, le Crochetan à Monthey et le Théâtre du
Jorat à Mézières.
Depuis plusieurs années, l’OCL et l’Orchestre
de l’HEMU unissent leurs forces pour proposer,
sur la scène de la Salle Métropole à Lausanne, des
concerts événements comme la Symphonie du
Nouveau Monde de Dvorák, la 6 e Symphonie
de Bruckner, La Mer de Debussy ou La Valse de
Ravel. Ces concerts en commun viennent s'ajouter
aux précieuses places de stage mises à disposition
par l'OCL dans le registre des cordes, aux concerts
consacrés aux Masters de soliste de l’HEMU et
à l'invitation régulière de l'Orchestre de l'HEMU
dans le cadre des Dominicales de l’OCL.
L’Orchestre de l’HEMU a également profité
de plusieurs programmes d’Universités d’été
(soutenues par le canton de Vaud) qui l’ont
amené à collaborer avec d’autres hautes écoles
de musique suisses et internationales, et à se
produire dans des lieux où on ne l’attend pas
forcément, notamment sur la grande scène du
Paléo Festival de Nyon en 2015.
ORCHESTRE DE LA HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE (HEMU)
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AUTOUR DE RENÉ OBERSONCONCERTS DÉDIÉS AUX ŒUVRES DE MUSIQUE DE CHAMBREDU COMPOSITEUR FRIBOURGEOIS
VENDREDI 8 AVRIL 2016 | 19:30ÉGLISE SAINT-MICHEL | FRIBOURGRUE ST.-PIERRE CANISIUS 10
SAMEDI 9 AVRIL 2016 | 17:00ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS | LAUSANNE
ENTRÉE LIBREWWW.HEMU.CH
HERVÉ KLOPFENSTEINDIRECTION
Après une importante activité de flûtiste et
d’enseignement de la théorie musicale, Hervé
Klopfenstein s’est consacré à l’enseignement de la
direction et à ses activités de chef d’orchestre.
Outre les ensembles dont il a été le chef
titulaire (Orchestre Symphonique et Universitaire
de Lausanne, Orchestre Symphonique Genevois),
il a notamment été invité à diriger l’Orchestre de
Radio Berlin, les Solistes de Prague, l’Orchestre de
Chambre de Lausanne, les Orchestres de Bienne
et Winterthur, la Nordböhmische Philharmonie,
le Sinfonietta de Lausanne, l’Orchestre sympho-
nique des Abruzzes, l’Orchestre International des
Jeunesses Musicales de Suisse, etc.
Avec la Landwehr de Fribourg, dont il a été
le directeur artistique de 1984 à 2002, Hervé
Klopfenstein a dirigé les œuvres les plus marquantes
du répertoire contemporain pour orchestre d’har-
monie dans des lieux aussi divers que Carnegie
Hall, Kennedy Center, Teatro Colon à Buenos aires,
Sydney Opera House, l’opéra Garnier de Monaco
ou encore le Victoria Hall et l’auditorium Stravinsky.
C’est avec cet ensemble qu’il remporta le premier
prix du concours de la confédération internationale
des orchestres d’harmonie en 1996.
Bien qu’essentiellement orienté vers le répertoire
symphonique, Hervé Klopfenstein a dirigé et enre-
gistré de nombreuses œuvres sacrées avec chœur
(Requiem de Brahms et de Verdi, Messe en mi
bémol de Schubert, Stabat Mater et Requiem de
Dvorak, Chant du Destin ou encore Requiem pour
Mignon), ainsi que plusieurs spectacles scéniques
(Histoire du Soldat de Stravinsky, Der Jasager et
l’Opéra d’quat’sous de Brecht, Les Pêcheurs de
Perles de Bizet, « Aubade » et « Paradis Perdu ? »
sur des musiques de Poulenc, Le Roi malgré lui
de Chabrier, Le Songe d’une nuit d’été de Britten,
Aladin et la lampe merveilleuse de Rota).
Il a repris la direction générale de la Haute École
de Musique et Conservatoire de Lausanne depuis
le 1er février 2010, tout en gardant quelques-unes
de ses activités de chef d’orchestre.
Hervé Klopfenstein a obtenu le prix culturel
Leenards en 2003.
LA SYMPHONIE TITAN : UN HOMMAGE NON PAS AUX COLOSSES ANTIQUES MAIS À UN ROMAN DE JEAN PAUL, L’UN DES PÈRES DU ROMANTISME ALLEMAND.
LE FLONAUTREMENT10 ANS DE JAZZÀ LA HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE
CRÉATION ORIGINALEAVEC PASCAL AUBERSON
BCV CONCERT HALL - FLONSAMEDI 30 AVRIL 201617:00
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FÉLIX BETTEMSSONJA BOSSART
LUKAS BRINERMARK CROFTS
SOLAL EXCOFFIERSAMUEL FAVEZ
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ROMAIN LUDERMIRKO MAIO
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NOS PROCHAINS CONCERTS
Rue de Genève 12
CH — 1003 Lausanne
T +41 21 345 00 20
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www.ocl.ch
L’OCL est résident de la Salle Métropole
Responsable de la publicationBenoît Braescu
Graphismetrivial mass
ImpressionImprimerie Cornaz SA
PhotographiesPénélope Henriod — Couverture Mercedes Riedy — p.6
LUNDI 4 & MARDI 5 AVRIL 2016, 20H00SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE
LES GRANDS CONCERTS
Œuvres de Thomas Larcher et Gustav Mahler
Jean-Guihen Queyras VIOLONCELLE
Christina Landshamer SOPRANO
Pascal Rophé DIRECTION
MARDI 5 AVRIL 2016, 12H30SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE
Œuvres de Krzystof Penderecki et Wolfgang Amadeus
Mozart
LES ENTRACTES
Curzio PetraglioCLARINETTE
Alexander GrytsayenkoVIOLON
Olivier BlacheVIOLON
Nicolas PacheALTO
Indira RahmatullaVIOLONCELLE
DIMANCHE 17 AVRIL 2016, 11H15SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE
Alexander Mayer DIRECTION
Sinfonietta de Lausanne
Œuvre de Antonín Dvorák
LES DOMINICALES
MERCREDI 27 AVRIL 2016, 17H00SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE
La première fois que je suis née
Musique de Marc-Olivier Dupin, Texte de Vincent Cuvellier
LES DÉCOUVERTES
Claire LevacherDIRECTION
Donatienne Michel-DansacLECTURE & CHANSON
Clémentine ColpinMISE EN ESPACE
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