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MAGAZINE OCTOBRE 2012 DE l'ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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Page 1: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012
Page 2: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

Numéro 36 - Octobre 2012

La Machine à Café, page 4 Communiqué, proposition de Loi du député J.S. Vialatte, page 11 Laisser le temps au temps, page 13 AG&C, une association pour vous, mais pas sans vous, page 15 Criminalité, délinquance, répression, dissuasion, réinsertion, où est la vérité, page 18 Message à double sens, page 21 La qualité des effectifs de la gendarmerie, page 22 Affaire Sablé, lu dans la presse, page 24, notifi-cation MinDef, page 25 Flashback, page 26 Inondations de Sommières, page 28 Suicides en gendarmerie, page 32 Prime au mérite, un « marronnier », page 34 Les risques du métier, page 38 Le gendarme Padchance, page 40 Nos publications, page 42 Adhésions, pages 43

SIEGE SOCIAL Plantades

63690—AVEZE

Président Christian CONTINI

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire Marc VAYSSIE

Plantades 63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'informa-tion et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC

Articles : Christian CONTINI - AG&C - « POINT » - GENDSTAS

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos libres de droits – Collection Christian

CONTINI - Collection ACDC - Couverture : Dessin ACDC © - Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

Régie publicitaire : ACPAS Agence Centrale de Publication Administrative

et Sociale. 73-75 rue de la Plaine 75020 PARIS

Téléphone: 01 43 67 90 52 [email protected]

RCS Paris-Siret: FR 534 124 631 00019 / NAF 7311Z

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Trois ans, c’est la rentrée...

A vec son numéro 36, notre magazine fête ses trois années d’existence. Il est de plus en plus lu par des citoyens lambda, des élus et des gendarmes bien en-

tendu. On aurait pu espérer mieux avec une liste de diffu-sion plus conséquente mais il est inutile de ressasser les mauvais épisodes de l’aventure et il vaut mieux fonder nos espoirs sur ceux qui font connaître notre magazine en le re-diffusant à leurs carnets d’adresses.

C e travail est celui d’une équipe (très) réduite car nous n’avons pas les moyens de la Gendarmerie. En plus du

réalisateur graphique, je dois saluer ceux qui font l’effort de nous apporter leurs témoignages, leurs photographies, ou plus simplement les éléments et les idées qui nous permet-tent de lancer un sujet. Ils sont de plus en plus nombreux, je les remercie mais c’est encore insuffisant.

T rop de gendarmes sont encore frileux pour oser s’adres-ser à nous : peur du retour de bâton ? Crainte de ne pas

voir leur anonymat préservé ? Résignation devant leur situation qui ne progresse pas? Ce comportement est particulièrement décevant. A une époque des gendar-mes ont pris de gros risques pour créer une association. Des pionniers ont monté le forum Gendarmes et Citoyens, d’autres ont créé ce magazine. C’est autant de moyens donnés aux gendarmes pour s’exprimer. Nous sommes conscients que rien ne sera fait, quel que soit l’orientation du pouvoir en place, pour donner un vérita-ble droit d’association et d’expression aux militaires. Nous sommes là pour assurer le relai. Un journaliste me disait récemment que, faute d’interlocuteurs crédibles pour représenter les gendarmes, notre association devenait incontournable. Profi-tez-en !

G râce à notre partenariat avec l’ACPAS nos moyens sont plus importants et nous permettent de venir en aide, modestement, à ceux qui en ont besoin.

C’est encore une façon de nous faire connaître autrement que comme des aigris déconnectés de la réalité, termes souvent employés pour marquer le mépris à no-tre égard (donc à l’égard des gendarmes) par ceux qui détiennent encore les renes et que nous gênons.

I l est encore temps de réagir pour combattre la lassitude que ressentent ceux qui s’investissent quotidiennement pour maintenir le mouvement « Gendarmes et

Citoyens ». La balle est dans le camp de tous les gendarmes mais aussi des citoyens qui s’intéressent aux forces de l’ordre et qui veulent vivre en sécurité. Apportez vos témoignages ou rejoignez-nous.

H uit pour cent des ouvriers dont cinq pour cent de fonctionnaires sont syndi-qués et arrivent à forcer l’écoute des gouvernants, pourquoi pas nous ?

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

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A chacun sa zone de sécurité. Déçu qu'un quartier de sa ville ne figure pas dans les quinze premières zones de sécurité prioritaires, le député-maire de Nice, M Estro-si, a décidé de créer la sienne. Il projette de

faire appel à des agents de sécurité privés pour sur-veiller un quartier sensi-ble. Rien de bien nou-veau dans la mesure où

cette ville est une des mieux « équipée » en police municipale et que cette privatisation de la sécurité reste dans le cadre de ce que préconisait le précé-dent gouvernement. Nous revenons à une sécurité à deux vitesses en fonction des moyens financiers dont dis-pose les villes pour s’offrir caméras et police municipale. Nous estimons que tous les contribuables doivent bénéficier de la même sécurité qui doit être avant tout de la respon-sabilité de l’état.

Révolution de la ministre de la justice garde des sceaux. Un article paru dans Le Monde du 20 août mérite que nous nous y attardions car, comme précisé en tête de l’article « C'est une révolution qui peut faire grincer quelques dents. Le ministère de la justice travaille dis-crètement sur un projet qui devrait boulever-ser en profondeur le système pénal et vider les prisons d'une grande partie des courtes peines ». (Comme c’est la grande mode ac-tuellement, au milieu des « commissions » des « réunions avec partenaires sociaux (sauf les gendarmes) elle va lancer une « confé-rence de consensus » avec experts et interve-nants de terrain (Il serait surprenant qu’elle invite les syndicats de police et encore moins des représentants de la base Gendarmerie). Elle souhaite placer en détention les délin-quants - il ne s'agit évidemment pas des cri-minels (encore une chance) "qu'en dernier recours", et de leur infliger une peine "dans la communauté", c'est-à-dire dans la société, et

non pas en prison. Le condamné aura des de-voirs et des obligations, (il avait déjà pas mal de droits). Les gouvernements précédents auraient ag-gravé la récidive ces 10 dernières années à cause de la politique pénale (Peut-être que la réduction des moyens des forces de l’ordre n’y est pas étrangère non plus). On peut lire que des études de spécialistes de référence (autoproclamés certainement) démontrent l’inefficacité des stratégies punitives pour ré-duire la récidive. (Pourtant quand nos parents nous mettaient une gifle suite à une bêtise nous évitions de récidiver. Nous connaissons la valeur que nous pouvons ac-corder aux chiffres). Comme la probation se définit comme "une série d'acti-vités et d'inter-

v e n t i o n s qui impliquent suivi, conseil et assistance dans le but de réintégrer socialement l'auteur d'infraction dans la société et de contribuer à la sécurité collective", selon une recomman-dation du Conseil de l'Europe, les chercheurs (chercher c’est bien mais trouver serait mieux) proposent que soit créée une peine de probation, prononcée par un tribunal, qui en fixerait la durée et l'emprisonnement encou-ru en cas de non-respect, et qui se substitue-rait aux actuelles alternatives à la prison (on réinvente ce qui existait déjà). Ce serait aussi une idée de bon sens : est-il plus utile d'en-voyer un chauffard en prison ou de le condamner à travailler un an dans une asso-ciation contre la violence routière ? (les famil-les de victimes apprécieront). Comme l’a dit un juge favorable à la probation : « Il ne faut pas s'attendre à des sorties soudaines de la délinquance » (un peu de lucidité dans ce voyage au pays des «Bisounours »).

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Le 21 Août, un jeune homme d’une vingtaine d’année fausse compagnie aux gendarmes de Dieulouard (54). Il avait été interpellé à la suite d’un mandat d’arrêt pour ne pas avoir rega-gné la prison alors qu’il b é n é f i c i a i t d’une semi liberté (ce qui corres-pond à une évasion). Autorisé à sortir dans la cour pour fumer une cigarette il a subitement sauté le mur d’enceinte malgré ses menottes. On se souvient d’un cas semblable en mai 2008 ou un gendarme de Draguignan avait usé de son arme sur un homme qui avait pris la fuite dans les mêmes circonstances, entraînant des blessures mortelles. Il faut préciser que ce dernier représentait un réel danger pour le voisinage. Peut-être que la solution serait de créer un règlement interdisant aux personnes gardées à vue de fumer, ce serait aussi profi-table à leur santé (risques de cancer ou de blessures mortelles).

De l’argent pour les prisons. La France ne dispose pas d’argent pour cons-truire des places de prison mais la réfection des cuisines de la maison d’arrêt d’Argentan a englouti plus d’un million d’euros. Pour

faire bonne mesure il est prévu deux mil-

lions d’euros supplé-mentaires pour ins-taller des écuries et

un manège desti-nés à la formation

équestre et équine d e quelques détenus. Paral-lèlement, des victimes, des enfants de victi-mes ou d’autres personnes qui n’ont absolu-ment rien à se reprocher rêvent de pouvoir s’adonner à l’équitation mais n’en ont pas les

moyens. Décidément l’argent du contribuable est bien mal employé…

Mutation disciplinaire en Lorraine, troi-sième épisode gagnant pour le sous-officier. Dans notre dernier magazine nous évoquons, pages 8 à 12 le recours gagnant dans l’affaire de ce gradé de Lorraine muté par un « intérêt du service » contestable. http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_septembre_2012_255_mda Après le tribunal admi- nistratif de

Strasbourg e t l e c o n s e i l d ’ E t a t , c’est le mi-nistère de l ’Intérieur qui donne

raison à ce militaire. Par une dé-

cision du 21 juillet 2012 le recours administratif préalable de

l’adjudant est agréé et son ordre de mutation est annulé. Comme nous l'avions précisé dans notre ma-gazine les décisions de la hiérarchie ne sont pas forcément inattaquables et des juridic-tions sont là pour la faire plier quand elle est en tort.

Suicides, 10….20….30…. On ne peut dire combien se sont donné la

mort depuis le début de l’année. Le 25 Août c’est un gendarme de 50

ans, affecté à la brigade de Haze-brouck (Nord) qui a utilisé son arme de service pour mettre fin

à ses jours dans les locaux de son unité. Peut-être connaîtrons-nous un jour les causes de ce geste mais pour l’instant rien ne filtre. Nous partageons la douleur des famil-les, des camarades et des proches et nous les assurons de tout notre soutien.

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Manuel Valls ouvre "le chantier des in-dicateurs de la délinquance". C’est un article du journal le Monde qui nous apprend que le ministre de l’Intérieur va de-mander aux responsables d'évaluer "les pra-tiques d'enregistrement statistique" et « l'application des règles de comptabilisation

des crimes et délits". Il va mettre en place une con c er t at i on avec les com-missions des lois du Sénat et de l'Assemblée nationale, l'Ob-

servatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) et le Conseil natio-nal de la statistique. (Beaucoup de monde im-pliqué et on ne doute pas que tous nos offi-ciers d’état-major vont occuper leur longues journées de travail à bricoler tout ça. Tous ces gens qui coûtent très cher alors que l’ar-gent manque). Le ministre veut combattre les "effets per-vers" de la politique du chiffre. Il ne faut pas qu’il rêve car il faudra encore et toujours s’ap-puyer sur les chiffres pour obtenir l’évalua-tion des résultats. Et quand il est dit « il faut trouver un équilibre, avec des objectifs an-nuels accessibles" il ne fait aucun doute que ces « objectifs annuels » vont faire l’objet de directives précises de petits chefs qui impose-rons leurs quotas et les magouilles pour ar-ranger les chiffres. Un seul espoir : les nouveaux logiciels de ré-daction de procédures avec remontée des statistiques automatisées avec suites pénales intégrées. Il faut espérer que ça ne poussera pas les membres des forces de l’ordre à ren-voyer les plaignants vers la « maison d’en face ». Le ministère s’attend déjà à ce que ces nouvelles procédures puissent provoquer "mécaniquement, une augmentation des chif-fres", ce qui voudrait dire qu’il est admis que

les chiffres actuels sont tirés vers le bas « manuellement ».

Salles de shoot pour les drogués. Des parlementaires au pouvoir et même la ministre de la santé reviennent vers cette me-sure qui n’est autre que l’acceptation de la drogue si ce n'est pas encore la dépénalisa-tion et pourquoi pas la légalisation. Alors qu'une majorité de français se plaint d'une insuffisance de la réponse pénale, on va créer des endroits pour que les héroïnomanes puis-s e n t , sous contrôle de médecins

qu'il faudra bien payer, s'injecter leur

"saleté" au vu et au su de tous. Si cer-

tains croient en-core que ça apportera une

solution à ce très grave problème,

nous leur souhaitons la bienvenue au pays des "Bisounours" alors qu'une étude vient de prouver que l'usage du simple canna-bis provoquait des dégâts irrémédiables. Il est bon de rappeler que des structures existent pour ceux qui souhaitent sortir de cet enfer, leur fournir des seringues et des lieux où ils peuvent satisfaire leur addiction n’est certai-nement pas leur apporter de l’aide. De plus, ça ne changera rien au commerce lucratif qui fait les choux gras de marginaux qui devien-nent de plus en plus violents pour protéger leur activité.

L’armée à la chasse aux trafiquants de drogue. Suite à un nouveau règlement de comptes à Marseille (quatorzième en 2012 selon les uns et dix-neuvième d’après d’autres), une séna-trice propose l’emploi de l’armée pour éradi-quer le trafic de la drogue en bouclant les quartiers sensibles. Un élu d'une ville de Seine-Saint-Denis l’avait déjà demandé. Après tout pourquoi pas….

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Ceci se produit bien dans certains pays d’A-mérique du sud. C’est d’autant plus amusant que d’autres élus proposent l’ouverture de salles de shoot pour les drogués. Il y a cepen-dant un gros problème, c’est que le format de l’armée est toujours plus réduit et qu’il va l’ê-tre encore avec de nouvelles destructions d’emplois. Il est intéressant de constater que certains élus sont plus émus par les exé-cutions entre truands que par les vic-times "innocentes" de la dé-linquance ordinaire. Pour être plus sérieux, il faut bien reconnaître qu’avec ses règlements de comptes incessants Mar-seille se distingue des autres villes françaises même si certaines tendent à se rapprocher de son modèle. Les visites de ministres de l’Inté-rieur, les renforts d’effectifs sitôt mis en place sitôt retirés, les changements de préfets, rien n’y fait. M. Valls dit qu’il n’y a pas d’ennemi intérieur et pourtant le trafic de drogue en est bien un qui mène à toutes sortes de crimes et délits. Dire que cette ville a été laissée à l’a-bandon est un peu exagéré quand on voit combien de ministres de l’Intérieur s’y sont succédé pour apporter la bonne parole et des solutions dignes d’un emplâtre sur une jambe de bois. De là à remettre en avant les zones de sécurité prioritaires il n’y avait qu’un pas allégrement franchi. Pour les créations d’em-ploi il faudra attendre car la formation d’un gendarme ou d’un policier demande beau-

coup de temps et en gendarmerie une école sur deux a été

fermée. Il reste

les CDD, les em-

p l o i s j e u n e s qui avaient permis la création des gendarmes adjoints volontaires mais vu leur nombre, ils vont bientôt être majoritaires dans les rangs de la maréchaussée qui fait encore (si peu) partie de l’armée. Dans une semaine tout sera réglé avec un nouveau comité interministériel

sur le problème Marseillais présidé par le pre-mier ministre. La ministre de la Justice sera certainement invitée mais connaissant son allergie à la sanction pénale il ne faut pas es-pérer beaucoup de sa part. Peut être une so-lution : Jean-Paul Belmondo en flic (ou voyou) qui a montré combien il pouvait être efficace contre le banditisme (c’était au cinéma, dom-mage). Comme disaient les shadoks « En es-sayant continuellement on finit par réussir. Donc : Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche".

Nous avons frôlé la catastrophe à deux reprises. Le 1 er septembre à Villabon (18) Une pa-trouille de gendarmerie armée par deux gen-darmes essuie des coups de feu, tirés d’une ferme isolée. C’est à la suite d’un différend qu’un homme alcoolisé appelle le centre de secours pour signaler qu’il va régler ses comp-tes avec son fusil de chasse. Une patrouille de gendarmerie, envoyée à proximité, essuie trois tirs alors qu’elle attend des renforts. On ne déplore aucun blessé mais le rétroviseur du vé-hicule a été touché par une des balles de type Brenneke couram-ment appelées « balles à san-glier ». Après un bouclage avec des moyens importants et des pourparlers, le quinquagénaire est interpellé au petit matin. On ne peut que se féliciter de la réaction des gendarmes visés par les tirs qui se sont immédiatement mis hors de portée en attendant l’arrivée de ren-forts. Le 2 septembre à Gélannes (10), c’est un nou-vel épisode de violences avec armes contre des gendarmes qui s’est produit. Une femme avait dû fuir son domicile face à la violence de son conjoint. Craignant pour la sécurité de ses trois fillettes restées au domicile, elle fait ap-pel aux gendarmes.Malgré les injonctions et les sommations l’homme met en joue les mili-taires, l’un d’eux fait usage de son arme et

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blesse l’homme à l’abdomen. Nous regrettons amèrement le placement en garde à vue du gendarme. A quand une telle mesure contre les forces de l’ordre quand el-les interviennent comme à Marignane, Neuil-ly-sur-Seine ou Toulouse ?

Un policier se donne la mort. Âgé de 47 ans ce fonctionnaire s’est suicidé, nuit du quatre au cinq sep-tembre, à son domicile à Louresse -Rochemenier (Maine-et-Loire) avec son arme de service. Il avait pris ses nouvelles fonctions au commissariat de Saumur deux jours plus tôt. Condoléances à ses proches, à sa famille et soutien à ses collègues.

Mort d’un gendarme sur fond de drame familial. Le cinq septembre les corps d’un gendarme et de son épouse ont été découverts dans un logement de fonction de la direc-tion de la Gendarmerie à Issy-les-Moulineaux. Des coups de feu ont été enten-dus par des voisins qui ont alerté les secours. On ignore les origines de ce drame mais la piste du problème familial est évoquée. Nous assurons les familles les proches et les cama-rades de toute notre compassion.

Quoi d’neuf docteur ? Le 6 septembre le docteur Ayrault s’est attar-dé au chevet de Marseille, cette ville ensoleil-lée malade de son insécurité. Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas une maladie fou-droyante mais chronique car elle a été dia-gnostiquée depuis des mois et même des an-nées. Jusqu’à maintenant la guérison ne sem-ble pas devoir être espérée pas même une rémission. Le docteur Ayrault n’a pas lésiné sur les moyens avec pas moins de dix-huit mi-nistres pour l’assister dans l’opération. Nous

aurions pu espérer un traitement de choc, mais le résultat de cette grand messe n’ap-porte r i e n d e nou-vea u. Nous avons été gratifiés d’une démonstration de langue de bois dans un discours soporifique et répétitif. Le diagnostique est simple : en jouant principalement sur le logement, le transport et l’emploi on va remédier au pro-blème mais ceci n’a rien d’un traitement de choc. On promet des renforts des forces de l’ordre et de l’administration judiciaire. On oublie de dire que les policiers et les gendar-mes tout comme les magistrats doivent être formés et qu’ils ne seront pas opérationnels avant des mois. Il faudra donc déshabiller Paul pour habiller Jacques avec les deux cent cinq personnels promis. Il est bon aussi de se rappeler que des écoles ont été dissoutes et que leur capacité actuelle se limite à la forma-tion d’un nombre minimum et nécessaire de policiers et de gendarmes. Dans ce cas il est évident que les zones de sécurité prioritaires (ZSP) vont ressembler aux autres créations antérieures. On tire des plans sur la comète, on annonce de nouvelles unités mais tout ce-la risque de rester au niveau de projets qui ne verront le jour que sur le papier faute de moyens réels. Si on évoque les règlements de comptes entre

voyous, on oublie les règlements de

comptes entre politiques qui donnent d’eux une image pi-

toyable. En tous cas les seconds sont

moins sanglants, pour l’instant, que les pre-miers. Il faut s’attendre à une nouvelle valse chez les préfets et même à une partie de chai-ses musicales puisque de nouveaux postes vont être créés. En conclusion ce comité inter-ministériel, c’est la montagne qui accouche

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d’une souris et il ne faut pas espérer des pro-grès de la sécurité dans les mois à venir. Il va falloir aussi que ces ministres prévoient d’ex-porter leurs solutions sur le territoire national car il n’y a pas que la cité phocéenne qui est en proie à la violence, la délinquance et la cri-minalité.

Un officier parle pour défendre la gen-darmerie c’est si rare (cyrard…) Le fait est assez rare pour qu’il mérite d’être souligné. Faisant suite au drame affreux de Chevaline (74) qui s’est produit le 5 septem-bre, une polémique s’est instaurée sur les dé-lais de la découverte de la plus jeune des deux fil- lettes. Ne connaissant pas les détails de cette af-f a i r e nous nous garde-r o n s bien de donner

un avis et lais-sons à chacun

son opinion. Nous faisons cependant un

constat encourageant, le « patron » de l’institut de recher-

ches criminelles gendarmerie (IRCGN) s’est exprimé dans les médias. Il a remis les choses à leurs places en précisant bien qu’il ne faut pas confondre séries télévisées et réalités du terrain. Il nous a gratifiés d’un cours de vulga-risation particulièrement clair qui devrait cal-mer les ardeurs de certains syndicats toujours prompt à s’en prendre à la gendarmerie. Qu’il en soit remercié.

11 septembre, annonces du ministre de l’Intérieur sur une chaîne télévisée. Manuel Valls confirme la création prochaine de quinze zones de sécurité prioritaires sui-vies rapidement de cinquante autres. Il pré-cise que ces soixante-cinq ZSP recevront les renforts de personnels qualifiés. On aurait ai-mé qu’il nous dise où il espère trouver ces personnels. Tout le monde sait qu’il faut une formation et une certaine ancienneté pour

obtenir cette qualification. En gendarmerie quatre écoles sur huit ont été fermées, où vont être accueillis les effectifs supplémentai-

res sauf à raccourcir la durée de la formation qui le paiera en qualité? Au niveau des écoles d’officiers il ne semble pas qu’elles aient eu à subir les restrictions qu’ont du consentir cel-les qui forment les gens de la base. C’est peut être là que se trouve la solution pour trouver du personnel même si la qualification n’est pas garantie puisqu’il n’y a que le terrain pour l’obtenir vraiment.

Le ministre de l’Intérieur reçoit. 6 septembre Le ministre de l'Intérieur a reçu les présidents des associations de retraités (Trèfle, FNRG, SNAAG, UNPRG, CFARPG), mais aussi de réservistes de la gendarmerie (Anorgend) et des familles de gendarmes (AAMFG). Bien entendu l’Association Gendarmes & Ci-toyens (vilain canard noir) n’était pas conviée. Pourtant elle ne coûte rien au contribuable alors que d’autres per-çoivent 8 695 € de sub-ventions qui permettent d’investir et d’accepter « la charge » d’orga-niser le bal de pres-tige de la Gendarme-rie de la Creuse.

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UN UN UN DÉPUTÉDÉPUTÉDÉPUTÉ REPRENDREPRENDREPREND LESLESLES PROPOSITIONSPROPOSITIONSPROPOSITIONS DEDEDE L’ASSOCIATIONL’ASSOCIATIONL’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS GENDARMES & CITOYENS GENDARMES & CITOYENS ENENEN VUEVUEVUE DEDEDE REDONNERREDONNERREDONNER L’AUTORITÉL’AUTORITÉL’AUTORITÉ AUXAUXAUX FORCESFORCESFORCES

DEDEDE L’ORDREL’ORDREL’ORDRE...

Nous avions lancé une campagne le 23 juin sur notre site : https://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/COMMUNIQUES/l%E2%80%99associationgendarmeetcitoyenvousproposedeparticiperauneactiondesensibilisationdesparlementairesafinqueledramedecollobrieresnepuisseserenouveler Cette campagne avait été diffusée à la presse et re-prise dans notre magazine N° 34 d’août http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_aout_2012_217_mda De nombreux citoyens ont relayé notre appel et il a été entendu par Monsieur Jean-Sébastien Vialatte, député de la 7e circonscription du Var qui a déposé un projet de Loi dont nous vous proposons la copie.

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ASSEMBLEE NATIONALE

PROPOSITION DE LOI visant à rétablir et à imposer l’autorité des agents de la force publique face aux fauteurs de

troubles en leur donnant les moyens d’agir efficacement et en sécurité

PRÉSENTÉE Par M. Jean-Sébastien VIALATTE

EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, L’assassinat de deux jeunes femmes gendarmes à Collobrières (Var) en juin 2012 abattues par un force-né multirécidiviste, a une fois de plus, mis en lumière la nécessité de renforcer la sécurité des forces de l’ordre lorsque celles-ci sont confrontées à des individus violents et porteurs d'une arme ou d'un objet utilisé comme arme ou projectile. Intervenues pour tenter de mettre fin à un différend dans le village de Collobrières, les deux gendarmes en poste à la brigade territoriale de Pierrefeu ont été tuées par balles par un individu qui a pris l’arme de la militaire avant de l'abattre dans son appartement, puis de poursuivre la seconde et de la tuer en pleine rue. Connu par les forces de l’ordre et par la justice, l’assassin avait été condamné par le passé pour infrac-tion à la législation sur les stupéfiants et vols avec violence, il était sorti de prison en septembre 2011, après six ans d'incarcération. Quelques jours avant le drame de Collobrières, cet individu avait été condamné à une peine de sursis-mise à l'épreuve pour violences commises sur sa mère. Ce drame prouve une fois de plus que l'obligation d'injonctions de personnes dépositaires de l’autorité publique avant toute intervention s’avère inadaptée dans les situations les plus exposées. Aussi, il convient de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils sont en droit d’attendre. Les membres des forces de l’ordre sont le seul rempart contre la manifestation d’actes de barbarie se déroulant maintenant dans les plus petits villages. Ce texte qui introduit un nouvel article dans le code de la sécurité intérieure ne remet pas en cause les principes de la légitime défense et ne porte pas atteinte aux libertés individuelles mais rétablira l’autori-té des agents de la force publique. Telles sont les raisons de la proposition de loi qu'il vous est demandé, Mesdames, Messieurs, d'adopter.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er L’article L214-5 du code de la sécurité intérieure est ainsi rédigé : « Quiconque refuse de se soumettre aux injonctions légitimes des représentants de la force publique peut être contraint par la force ou par l’emploi d’arme ou de matériel de neutralisation après une ou plusieurs sommations demeurées sans effet. Toutefois, les représentants de la force publique peuvent faire directement usage de la force ou d’armes et de matériels de neutralisation lorsqu’une opposition violente est exercée, que la personne concernée porte une arme ou un objet utilisé comme arme ou projectile, ou que des propos menaçants sont profé-rés, ou des violences exercées sur autrui. Sont : arme ou matériel de neutralisation : les dispositifs projetant des balles et objets non pénétrants, des gaz incapacitants ou émettant des impulsions électroniques ainsi que les ustensiles équipant les représentants de la force publique. » 11

Page 12: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

N ous avons déjà fait part de la déception engendrée par les

promesses de la campagne électorale non tenues. Pourtant nous avions ap-précié cette belle envolée lyrique du candidat Hollande « Il est temps de reconnaître aux militaires qu’ils sont des ci-toyens à part en-tière ». Son spé-c i a l i s t e « sécurité » de l’é-poque François Rebsamen avait même ajouté « la possibilité d’adhé-sion à des associa-tions apolitiques et non syndicales fera l ’objet d’une étude…. » .

A u j o u r d ’ h u i , après trois mois

du « changement c’est maintenant », il semble qu’il faille laisser le temps au temps. Il faut être patient, espé-rer, continuer de rêver à ce change-ment…

L ’Association Gendarmes & Ci-toyens est bien éveillée elle ! Ses

courriers au ministre de l’Intérieur étaient clairs et demandaient juste que les engagements pris soient te-nus. Pour toute réponse, après un

peu de langue de bois : « le ministre de l’Intérieur est attentif aux préoc-cupations des militaires de la Gen-darmerie » il y a un mais : « Il est très attaché à ce corps et à son statut

militaire » et le couperet tombe sans l’ombre

d’une ouverture possi-ble : « Par construc-tion, ce statut exclut l’appartenance des mi-litaires en activité à tout groupement pro-fessionnel à caractère syndical et, par analo-gie, à des associations visant à la défense des intérêts matériels et moraux ».

N ous en concluons que les gendar-

mes sont des citoyens à part entière qui n’ont pas

le droit de défendre leurs inté-rêts matériels et moraux autrement que par des structures inféodées à la hiérarchie et plus particulièrement aux grands chefs qui gouvernent de-puis Paris. ». Et pour qu’il y ait le moins de mécontents possible il faut toujours taper sur les mêmes (proverbe Shadok). Ce constat est particulièrement décevant pour ceux qui avaient fondé leurs espoirs sur cette alternance du pouvoir.

Page 13: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

13

F aut-il en vouloir directement au président de la République et à

son ministre de l’Intérieur ? Oui et non !

OUI car ce sont eux qui ont le pou-

voir et qui devraient décider mais ils ont choisi de laisser la Gendarmerie entre les mains des mêmes généraux qui la dirigeaient déjà avant mai 2012.

NON car il est clair que le courrier

que l’Association Gendarmes et Ci-toyens à reçu en réponse à la lettre adressée au ministre de l’Intérieur n’est pas de la main de cette autori-té. Ce courrier à été rédigé par son conseiller (général de Gendarmerie)

et signé de la main de son chef de ca-binet.

P eut-on considérer qu’il s’agit d’une marque de mépris de no-

tre ministre ?

N ous le pourrions mais nous pré-férons croire que ses tâches

sont trop nombreuses et trop pre-

nantes pour qu’il nous répondre di-rectement et qu’il a laissé ce soin à son « conseiller ». Nous laissons donc le temps au temps pour qu’il se rende compte que des femmes et des hommes espèrent encore avoir de la considération et ne plus êtres mater-nés par des généraux qui vivent dans les étoiles.

S aint-Cyr donne à nos armées ce que l’E.N.A. donne à nos gouver-

nements. Il est évident que les diplô-mes ou les brevets ne garantissent pas la qualité pas plus que la compé-tence et encore moins l’humanité de certains de ceux qui les possèdent.

L ’ère Mitter-rand avait

laissé des pou-voirs impor-tants à des offi-ciers de Gen-darmerie et les r é s u l t a t s avaient été ca-tastrophiques avec l’affaire des « irlandais de Vincennes » et « les écoutes de l’Elysée », ne dit-on pas que

l’histoire est un éternel recommence-ment ?

E spérons qu’elle nous fera mentir.

AG&C

« Les montres molles » - Salvador DALI

Page 14: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

J e suis gendarme d'active et fais maintenant partie de l' A.G.&C.

pratiquement depuis ses débuts, en fait un peu après la démission sur ordre des célèbres ''huit de DAOU-LAS''.

C omme mes camarades d'aven-ture qui ont décidé de rester ou

de rejoindre ses rangs, j'ai depuis été témoin du chemin parcouru et des avancées suscitées par elle, même si ces dernières ne sont pas assez significatives aux yeux de nos habituels détracteurs. Il n'en de-meure pas moins qu'aujourd'hui, ne leur en déplaise, si l' A.G.&C n'est toujours pas off ic iel lement ''reconnue'', elle est en revanche aujourd'hui parfaitement ''connue'', du plus isolé coin de la France pro-fonde aux salons feutrés des ors de la République à PARIS, en passant par les bureaux de la D.G. à ceux des collaborateurs du locataire Ély-séen du moment. Les réponses aux courriers qui ont été envoyés à cer-tains d'entre eux en attes-tent, car adressées très offi-ciellement à l'en-tête du Président de l'A.G&C sous le sceaux tout aussi ''officiel'' de leurs augustes signatai-res…

C ertains d'entre nous, et pas

que des retrai-

tés, ont rencontré des Ministres, se sont entretenus avec des secrétai-res d’État, des Sénateurs et des Dé-putés. Ces entrevues ont d'ailleurs amené des parlementaires à poser quelques questions embarrassantes à notre Directeur Général au Sénat, questions qu'il a élégamment contournées puis éludées par les habituelles ''pirouettes oratoires'', dont l'art et la maîtrise sont visible-ment parfaitement enseignés à SAINT-CYR comme à l' E.N.A. Mais comme vous, nous y sommes habi-tués et refusons de nous y résigner.

C ertes, nos interventions sur le forum Gendarmes & Citoyens

sont fréquemment la cible d'atta-ques de la part de nos détracteurs ''préférés'', lesquels arguent réguliè-rement qu'une association comp-tant si peu de membres, composée de surcroît de ''retraités aigris et déconnectés du terrain'', d'une poi-gnée de civils et de quelques gen-darmes d'active probablement ai-

gris eux aussi, ne peut se prévaloir de représen-ter ''les gendarmes'', et encore moins de se faire le relais de leurs problèmes et aspirations. A ceux-

là, je demande simplement : «

Comment font-ils, tous ces

Page 15: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

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soi-disant ''aigris déconnectés'', pour alimenter un magazine mensuel unanimement reconnu par ceux de plus en plus nombreux qui le lisent, comme étant le rapporteur fidèle de ce que vivent, ce que subissent et ce que se disent les gendarmes sur le terrain ? ».

V isiblement ce magazine dé-

range pour son objectivité, dirigée j'en conviens, vers la défense des conditions de vie ''du gendarme'', surtout en regard de ce que coûte la pa-rution trop ''politiquement c o r r e c t e ' ' ''Gendcom'', édi-tée sur papier glacé que prati-quement plus aucun gendarme ne lit, bien qu'elle soit ''gratuitement'' déposée sur son bureau tous les mois... En ce qui concerne la nôtre, nous pouvons au moins dire que 100 % de nos lecteurs ont choisi libre-ment eux, de la lire ! Certains orga-nismes ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, désireux d'y placer récem-ment leurs encarts publicitaires contre ''espèces sonnantes et trébu-chantes'', sachant son succès gran-dissant et la portée qu'elle a auprès de ce qu'ils estiment être une couche saine de la population...

N ous avons ainsi grâce à eux pu mettre en place un budget de

''solidarité'', pour aider sans nous

substituer aux organismes ''légaux'', les familles de celles et ceux qui malheureusement nous quittent dans l'exercice de leurs missions ou à l'occasion de leur service, ainsi que pour aider ponctuellement ceux qui se retrouveront dans une situation difficile et ''avérée'', et à qui il ne restera plus que l'option du recours aux bonnes volontés.

S i je dresse aujour-d'hui ce rapide bi-

lan, ce n'est pas pour vous demander de choi-sir un camp entre ' ' d é t r a c t e u r s ' ' e t ''partisans''. Ce n'est même pas pour vous

''faire l'article'' et vous demander d'adhérer à

A.G&C., c'est juste pour vous demander de dé-crire votre quotidien, vos expériences, de

faire part de vos dif-ficultés, de vos es-poirs ou déses-

poirs, de les écrire simplement en quelques lignes en les signant du pseudo que vous voudrez, pour ali-menter ce magazine et lui permettre d'être encore plus près de vous, de vos réalités quotidiennes et de vos aspirations.

A insi, ceux à qui nous le diffusons chaque mois, notamment ceux

qui visitent et se servent du forum Gendarmes & Citoyens comme d'un baromètre, qu'ils soient de la D.G. ou des bureaux chargés de renseigner la Présidence, seront obligés de faire constater à leurs ''employeurs'' que le discourt s'élargit et prend une ré-elle dimension.

15

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C ar très honnêtement et depuis quelques

temps déjà, à part une forte mobilisation der-nièrement suite au drame ayant touché nos deux jeunes camarades du Var, que lisent-ils ces ''thermomètres'' du pouvoir, à part des sujets à propos des mu-tations, permutations, ou les éter-nels joutes sur le bien fondé ou l'injustice de l'avancement, de la mobilité ou encore de la prime au mérite ?

P our les sujet plus sé-rieux, ils peuvent en-

core lire sans s'émouvoir davantage, les critiques des uns ou des autres, sur les intentions de changement voulus par la Ministre de la Justice, sur l'amélioration des conditions de vie carcérale aux ''frais'' du contri-buable, sur les promesses électo-rales non tenues ou la visite tar-dive, opération de rattrapage mé-diatique dans le Var de M. HOL-LANDE, Président normal... En fait, rien ''d'anormal'' qui nécessiterait finale-ment qu’on se hâte de changer les choses, même pour plus de 20.000 ins-crits G&C, dont moins d'une cinquantaine inter-vient régulièrement. Et même si le Président normal a

maintes fois répété aux Fran-çais crédules : « Le change-

ment c'est maintenant ! » en fait, il fallait com-

prendre que de son point de vue tout repose sur

l'estimation du ''temps'' de réac-tion des électeurs, pour compren-dre que dans sa bouche ''maintenant'' ne veut pas forcé-ment dire ' ' tout de sui-te'' (Monsieur HOLLANDE a peut-être d'anciens gènes helvéti-ques ?), et que de toute façon ''le

changement'' , ce n'est pas pour nous les gendarmes…

A lors oui, je viens vous demander de

prendre un peu de vo-tre temps, même si

c'est celui déjà trop court que vous laisse votre boulot pour vous consacrer à votre petite famille. Car ces ''retraités aigris", ces "sympathiques civils sympathi-sants'' et les quelques camarades actifs à l' A.G&C, investissent eux une énorme part de leur temps li-

bre pour défendre votre condi-tion, et ce au réel détriment pour certains, d'une vie de famille ou de la tranquillité d'une retraite pourtant am-plement méritée…

Sans un soutien effectif si modeste soit-il, j’ai

peur que leur bonne vo-

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-lonté ne s'use, sachant comme tout le monde qu'ils ne sont pas non plus ''éternels''…

A lors s'il vous plait, faites un geste ! D'abord pour vous, car

ceux qu'ils soutiennent en premier lieu, c'est bien vous, nous tous, gendarmes d'active. Aidez-les en leur donnant les mots, vos mots, qu'ils puissent continuer à en faire des armes p o u r dé-

fendre au mieux nos mili-taires, afin que vive et perdure la Gendarmerie, pour qu'elle de-vienne ou redevienne enfin une réelle ' 'force humaine'' , à ''dimension humaines'' basées sur l'écoute, l'échange et la réflexion.

A moins que naïvement vous ne préfériez persister à croire

aveuglément, que le CFMG aura un jour le pouvoir d'être entendu et de défendre votre condition, donnez à l' A.G&C le poids qui lui permettrait de vraiment vous faire entendre.

Q ue vous en soyez ou non membres, dites-vous bien que l' A.G&C est ''votre'' associa-tion et qu'à ce titre, sans

que vous ne vous en soyez rendus-compte, c'est ''vous'' sur G&C qui en

avez fait ce qu'elle est, comme la Gendarme-rie d'ailleurs, et c'est encore ''vous'' qui en ferez ou non ce

qu'elle peut devenir... car autant ne pas se

mentir, sans ''bonnes vo-lontés'', sans ''vous'', elle ne sera plus rien et mourra.

Signé « . » Membre de l’AG&C

Inscrit sur le forum G&C

Page 18: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

L 'utilisation des statistiques est un jeu d'équilibriste dont il faut se mé-

fier. On pourrait avoir 2 000 homicides de plus en France sans que cela ne crée de réels troubles à l'ordre public si ce sont des crimes non crapuleux car per-sonne ne peut les maîtriser : leurs cau-ses sont ponctuelles et instantanées et se reproduisent très rarement pour le même auteur : jalousie, folie, violences familiales.

O r, le chiffre global des crimes de sang ne distingue pas la nature

des homicides.

I l est évident que plus il circule d'ar-mes dans une population plus les

usages illicites ou incontrôlés seront nombreux et c'est le cas aux U.S.A. par rapport à la France.

E n France, il faudrait pouvoir analy-s e r

la mon-tée de "l'armement" dans les zones à ris-que, c'est-à-dire les banlieues de nos grandes villes pour étudier l'accroisse-ment ou non des crimes de sang crapu-leux.

I l ne faut pas oublier qu'après la Deuxième guerre mondiale, les ar-

mes abondaient dans les greniers et les caves de nos provinces (il en reste en-core une quantité non négligeable) et que cela n'a guère eu de conséquences sur la délinquance si ce n'est sur les sui-cides et le braconnage. La différence majeure entre la France et les USA ne tient pas à la quantité d'armes déte-

nues par la population car quiconque veut détenir une arme y parvient sans beaucoup de difficulté, surtout si on a peu de scrupules ou suffisamment d'ar-gent mais à l'autorisation constitution-nelle de porter une arme. Une arme dé-montée au fond d'un coffre ne pose au-cun problème mais laisser n'importe qui se balader avec un calibre, c'est au-tre chose.

E n outre, la délinquance la plus vio-lente s'exerce dans les zones les

plus urbanisées. Là encore, la France ri-valise difficilement avec les plus gran-des villes américaines. Mais la délin-quance à Paris ou à Marseille est bien supérieure à la délinquance de la cam-pagne américaine.

C e que l'on constate, c'est qu'en France, l'homicide crapuleux est

peu fréquent. Mais dire que c'est la jus-tice qui est dissuasive, c'est lui accorder un rôle qu'elle n'a pas, ou plutôt plus. A l'époque de la peine de

mort, il existait en France une grande délinquance qui constituait "le Milieu" avec ses figures et ses règles. Pour les caïds, tuer un flic, par

exemple, était une erreur car ils savaient qu'ils "n'y couperaient

pas". Et cette tradition date probablement de

l'époque où les exécutions capitales avaient lieu en place publique. Il était alors constaté que la criminalité dimi-nuait durablement après chaque exécu-

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-tion publique.

M ême si beaucoup de criminels n'ont pas un équilibre psychiatri-

que particulièrement brillant, ils ont quelques réflexes et ils savent bien que plus un crime est important, plus la ré-ponse policière et pénale sera impor-tante. Pourquoi seraient-ils tellement stupides qu'ils feraient en sorte d'avoir la cavalerie en permanence à leurs trousses ?

Q uant aux règlements de compte, personnellement, ils sont loin de

me gêner car bien souvent le ou les au-teurs sont découverts et comme la vic-time ne vaut pas mieux, c'est toujours quelques poids en moins pour la socié-té.

E n ce qui concerne le taux de déten-tion, comment peut-on affirmer

que la justice est dissuasive et réinsère quand plusieurs millions de crimes et délits sont commis chaque année en France ?

N ous avons environ 65 000 détenus, c'est-à-dire une surpopulation

permanente. Le premier constat enfan-tin, comment peut-on s'étonner de cela

quand la population a for-tement augmentée pen-

dant des décennies sans qu'aucune

place de prison n'accompagne la progression

démo- graphique ? Ni le nombre de juges ou de membres des forces de l'ordre dans le même temps.

D euxième constat élémentaire, la criminalité se concentre sur les zo-

nes urbaines et périurbaines, or la France a abandonné la ruralité entre 1950 et la fin des années 60. Quelle a été la réponse pénale : faute de moyens, on a inventé une pseudo-

répression, des mesures éducatives dont on ne met en avant que les effets bénéfiques et jamais les nombreux échecs, des peines de substitution qui servent principalement à masquer l'im-possibilité d'une réponse dissuasive et ce n'est pas fini car il est beaucoup trop tard pour espérer remettre les choses à niveau.

A lors oui, la France a beaucoup moins de prisonniers, toutes pro-

portions gardées, que les U.S.A mais alors où sont les auteurs des crimes et des délits les plus graves ? Certaine-ment pas en prison car ils ne sont que 65 000.

O r, il y a en France par année de 1 500 à 2 000 homicides, environ 10

000 viols, 121 000 actes de violences crapuleuses, 17 000 actes de violences contre des enfants, 27 000 contre des agents de la force publique, 300 000 cambriolages, des centai- n e s de milliers d'escroque- ries et de faux, environ 6 000 trafiquants de stu-péfiants arrêtés, plus de 32 000 p o r t e u r s d ' a r m e s appréhen-dés, plus de 400 proxé-nètes et 300 interdits de séjour.

A près cette liste, il ne reste que la délinquance la plus volumineuse,

celle qui pourrit le quotidien de beau-coup : vols, dégradations, fraudes, etc … C'est-à-dire la délinquance pour la-quelle il n'y a plus de place en prison, ni pour grand chose d'autre, faute de moyens et de personnels, et qui n'en-traîne une détention qu'avec un palma-rès "indécent" ou un comportement outrageant vis-à-vis des juges. 19

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L a vraie comparaison, ce n'est pas de dire que nous sommes "meilleurs"

que les Etats Unis, c'est de dire que par rapport aux crimes et délits dont on de-vrait pouvoir neutraliser durablement les auteurs, nous sommes loin du compte, nous sommes très mauvais.

C 'est 150 000 à 250 000 places de prison dont devrait disposer les ju-

ges contre ceux dont le comportement ne justifie qu'une seule peine, la déten-tion.

E nfin, en ce qui concerne la réinser-tion ou les mesures éducatives, no-

tamment pour les mineurs, comment oser dire que nous sommes perfor-mants alors que notre système n'est même pas capable de s'assurer du suivi sérieux des mesures prononcées ou de

la fréquentation scolaire des plus jeu-nes ?

V oilà pourquoi les membres des for-ces de l'ordre ne peuvent pas ac-

cepter l'angélisme de certains. La meil-leure preuve de tout cela, elle est sim-ple : pourquoi policiers et gendarmes connaissent-ils le nom et le prénom de la plupart des mineurs qu'ils arrêtent à longueur d'année ?

O n peut dire la même chose de la plupart des majeurs délinquants.

GENDSTAS

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A la direction de la Gendarmerie nous accomplissons ce que nous promettons seuls les imbéciles peuvent croire que nous ne lutterons pas pour le bien-être du gendarme. la concertation est fondamentale pour atteindre nos idéaux nous démontrerons que c’est une grande stupidité de croire que les gendarmes seront exploités comme par le passé. nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que la justice sociale sera le but principal de nos engagements. malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que l’on puisse continuer à diriger avec les injustices du passé. maintenant que nous dépendons du ministère de l’Intérieur, nous faisons tout pour que soit mis fin à la disparité entre la police et la gendarmerie. nous ne permettrons d’aucune façon que vos familles souffrent nous accomplirons nos desseins même si les budgets se vident complètement. nous exercerons le commandement jusqu’à ce que vous aurez compris qu’à partir de maintenant nous sommes avec le Ministère de l’Intérieur « la nouvelle gendarmerie ».

Si vous le lisez de haut en bas, vous y trouverez

tous les espoirs des gendarmes dans un renouveau

de leur institution.

Si vous le lisez de bas en haut, vous y trouverez la

triste réalité, bien loin des engagements électoraux.

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I l m’est arrivé de me voir critiqué lorsque j’évoquais la baisse de quali-

té des effectifs qui composent la Gen-darmerie. Il me semble normal de pré-ciser sur quoi je base cette affirmation.

A u début des années 1970 on c o m p -

tait 90 000 gendarmes tous grades co nfo n d u s qui tenaient tous les pos-tes de l’ins-titution. A la même épo-que sont ar-rivés les gendarmes auxiliaires, de jeunes appelés du contingent, qui venaient effectuer leur service mili-taire en gendarmerie. A leur arrivée il était bien précisé que c’était des ren-forts et qu’ils n’avaient pas vocation à remplacer des postes de gendarmes. Pourtant, insidieusement, des postes de sous-officiers n’ont pas été comblés (autrement que par des GA) et après quelques années les commandants d’unités ont dû composer avec ces ap-pelés pour arriver à commander leur service.

E n 1997 les emplois jeunes, sensés combattre le chômage, on fait leur

apparition dans l’administration. Des contrats de un an (renouvelables qua-tre fois) n’avaient pour seule obliga-tion que la fourniture d’un emploi à ces jeunes au terme de leur engage-ment. Cette mesure arrivant à la même époque que la professionnalisa-

tion de l’ar-mée, il a bien fallu faire ap-pel à ces em-plois jeunes pour rempla-cer les GA qui étaient deve-nus nécessai-res au bon f o n c t i o n n e -ment de la gendarmerie, ainsi sont nés

les gendarmes adjoints volontaires (GAV).

Q uand le recours aux emplois jeu-nes a cessé dans l’administration

la gendarmerie a conservé ses GAV sans lesquels elle était incapable de fonctionner (aujourd’hui encore, en 2012 il y avait 7 000 recrutements de GAV pour 2 500 recrutements de sous-officiers).

A la même époque la professionna-lisation de l’armée à vu la dispari-

tion de régiments entiers et des mili-taires sous contrats renvoyés vers la gendarmerie pour y créer le corps de

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la gendarmerie (CSTAGN).

B ien que n’agissant pas sur le ter-rain ces CSTAGN ont remplacé de

nouveaux postes de sous-officiers de même que de nombreux civils qui ont intégré les états-majors. Lorsqu’un of-ficier ou gradé de terrain contacte le commandement régional pour un pro-blème à résoudre, il est courant que ce soit un civil (madame ou monsieur « x ») qui réponde et se montre aussi autoritaire que le commandant de ré-gion en personne. La finalité de tous ces remplacements (qui ont commen-cé bien avant la crise et la RGPP) c’était l’économie en mettant du p e r s o n n e l moins qualifié (souvent) mais moins cher (toujours) à la place de sous-officiers.

O n ne peut laisser de côté la ré-serve opérationnelle créée dans

le même souci d’économie. Elle se compose d’anciens gendarmes retrai-tés mais surtout de jeunes gens volon-taires. On prend une jeune fille ou un jeune garçon de 16 ans, on lui donne 15 jours de formation, on lui met un pistolet au ceinturon et on l’envoie en service avec un sous-officier.

U n an de formation pour un sous-officier, trois mois pour un GAV

et quinze jours pour un réserviste, tous trois sont susceptible d’armer (à deux) une même patrouille et de se retrou-

ver face une brute épaisse sans rete-nue. Si l’on tient compte de l’engage-ment, de la volonté ou du courage, tous trois ont la même valeur mais en ce qui concerne l’intervention et ses suites, c’est toujours le sous-officier, mieux qualifié, qui assumera le travail et se retrouvera responsable de tout ce qui peut se produire, y compris le pire.

C e n’est pas la multiplication des officiers supérieurs et des géné-

raux qui amènera quoi que ce soit sur l’intervention de contact face à la dé-

linquance et la criminalité. On doit quand même recon-naître à ces of-ficiers supé-rieurs une ré-elle qualité celle de ges-tionnaire car, depuis des an-nées, ils ont ré-ussi à mainte-

nir l’activité de la gendarmerie en ré-duisant sont coût même si sur le plan humain la facture est démentielle et j’espère que l’avenir me donnera tort quand je dis que ce coût va encore augmenter.

Christian CONTINI

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Article paru dans le « Républicain Lorrain » du 31-08-2012

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Page 26: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

Nous vous proposons cette nouvelle rubrique. Nous avons l’intention de revenir sur des articles, des propositions que nous avons publiées et faire ainsi le point sur la qualité de nos prévisions la justesse de nos estimations ou les erreurs de jugements que nous avons pu commettre. Pour débuter cette rubrique nous vous renoyons à un article du bulletin N° 5 de février 2010. http://fr.calameo.com/read/0000869210daae5244fa8

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I l s’agissait de la reprise de l’in-tervention du directeur de la

Gendarmerie en février 2009 à Metz. On remarquera la tirade sur les chefs qui sont les respon-sables syndicaux des gendarmes à mourir de rire…

A l’époque, Jean-Luc PROVOT, aujourd’hui vice-président

de notre association, avait posé une question précise sur le droit des gendarmes d’adhérer à notre association; il avait été

répondu que le problème serait « vu ».

Q u’en est-il aujourd’hui ?

S ’il n’y a jamais eu de réponse du directeur de la Gendarme-

rie, si ce n’est la suspension du major CORDOBA lorsqu’il a été élu vice président de notre asso-ciation au printemps 2012, nous avons eu celle du général conseiller du ministre de l’Inté-rieur, qui a rédigé le courrier si-gné du chef de cabinet : « Pas

d’associations ».

C onclusion : Après « Le

c h a n g e m e n t c’est mainte-

nant » nous voici dans la période « Il faut laisser le temps

au temps ».

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T out d’abord merci à ce-lui qui nous a adressé

informations et photogra-phies.

L e 9 septembre 2002, la petite ville de Sommiè-

res (30) subissait une inon-dation catastrophique. Par-mi les habitations endom-magées se trouvait la Gen-darmerie. Les dégâts étaient tels que cette brigade devait être reconstruite. En décem-bre 2010 une réunion s’était tenue sur un projet de cons-truction sur la commune de Villevieille.

Q u’en est-il aujourd’hui ? Le terrain existe, il est

en friches et, de temps en temps, on y met des mou-tons pour une tonte écologi-que mais surtout silencieuse comme nous l’a confirmé un riverain.

S ’agissant des locaux ils ont été remplacés par

des baraques de chantier. Vous constaterez la pré-sence de sanitaires style « cabane au fond du jar-din » de Francis Cabrel en version moderne.

V ous constaterez égale-ment que nos gendar-

mes ne manquent pas d’hu-mour car ils ont placé bien en évidence un panneau « port du casque obliga-toire » à l’entrée de leurs bureaux.

U ne seule certitude dans cette affaire, c’est

que cette brigade doit être importante sans quoi nos grands gestionnaires de la Gendarmerie auraient déjà décidé de la dissoudre.

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««« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommes »»»

FrançoisFrançoisFrançois---René de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de Chateaubriand Essai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les Révolutions

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Suite à notre dossier paru dans le ma-

gazine de septembre 2011, nous avons

eu de nombreux contacts et reçu des té-

moignages pour nous demander de

maintenir une certaine « pression »,

afin que le problème récurrent des au-

tolyses soit mieux pris en compte dans

l’armée en général, et la gendarmerie

en particulier.

D’où ce simple texte, destiné à ne pas

oublier ni occulter ce drame violent et

permanent qui frappe, malheureuse-

ment quasi-quotidiennement, nombre

de familles au sein de notre société.

Cette page leur est dédiée.

Page 34: AGEC MAGAZINE OCTOBRE 2012

C ette « prime en fonction des ré-sultats » est un sujet qui revient

tous les ans au moment de la « distribution » de l’enveloppe attri-buée au commandement. (Nous l’a-vions déjà évoquée dans un de nos magazines).

J e ferai une simple observation : jeune gendarme certains automo-

bilistes verbalisés disaient « c’est normal vous avez des chiffres impo-sés »; ce à quoi je répondais : « C’est faux, aussi faux que de dire que nous recevons des primes….. ».

Q u’en est-il aujourd’hui ? La culture du chiffre et des primes

pour « les plus méritants ? », tout est en place. Un sujet ouvert sur le Forum Gen-darmes & Citoyens a reçu plus de 3000 visites. h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26228-prime-au-merite?highlight=prime

U ne certitude, cette prime, loin de faire l’unanimité, a une forte

tendance à montrer une forte oppo-sition entre les uns et les autres, cer-tainement pas de quoi renforcer la cohésion chez les gendarmes.

N ous avions déjà évoqué les pri-mes en Gendarmerie et la ziza-

nie qu’elles engen-draient. Ne dit-on pas diviser pour mieux régner. Ce problème faisait l’objet d’un dossier dans notre maga-zine N° 22 d’août 2011.

Christian CONTINI

« Bravo a tous les personnels qui travaillent en état major , en groupement et en com-pagnie qui ont tous les ans la prime au mérite grâce au travail exceptionnel qu'ils four-nissent quotidiennement...Je sais que les fins de mois sont difficiles pour vous et je souhaite que cette prime soit augmenté l'année prochaine pour que vous puissiez compenser les heures que vous faites par quelques euros bien mérités... Je pense très fort à vous, lorsque je bosse comme un damné durant les week ends où vous êtes tranquillement en train de faire un barbecue en famille, lorsque je me lève à 03 heures du matin pour aller m'occuper des cas socles du coin pendant que vous fai-tes de beaux et doux rêves dans votre lit en pensant à la prochaine note de service ou au prochain tableau que vous allez demander aux brigadiers le lendemain... Encore merci et buvez un coup à ma santé avec cette prime...de m..de Bravo quand même aux méritants, ils se reconnaitront »

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« L’article 2 du décret du 22 décembre 2008 prévoit que « la prime de fonctions et de résultats comprend deux parts : - une part tenant compte des responsabilités, du ni-veau d’expertise et des sujétions spéciales liées aux fonctions exercées ; - une part te-nant compte des résultats de la procédure d’évaluation individuelle prévue par la ré-glementation en vigueur et de la manière de servir ». Si la première part est stable, rattachée à la fonction occupée, la seconde part est « liée aux résultats (et) détermi-née au regard notamment du compte rendu de l’entretien d’évaluation », elle a ainsi « vocation ... à évoluer chaque année à la suite de cet entretien . Selon la circulaire, « ces deux parts sont cumulables et modulables indépendamment l’une de l’autre par application de coefficients multiplicateurs à un montant annuel de référence (exprimé en euros) » Ce qui doit être souligné n’est pas tant l’idée d’une "prime au mérite" que le fait que « la PFR répond aux objectifs de politique de gestion des ressources humaines ». Si les formes d’un appel à la servilité et à la docilité y apparaissent, l’enjeu de la PFR est sur-tout d’instrumentaliser les corps des fonctionnaires et de les soumettre à l’autorité de l’Etat. La notion de fonctionnaire-citoyen se voit progressivement recalée, l’idée de "serviteur de l’Etat" se trouve, elle, surélevée. La circulaire du 14 avril 2009 précise ainsi qu’il s’agit, par le jeu d’attribution de la PFR, de : « - valoriser les fonctions exer-cées au quotidien, qui intègrent des sujétions de diverse nature, par rapport à l’appar-tenance d’un agent à un corps, afin de bien prendre en compte ces deux dimensions, le grade et l’emploi, au fondement de la fonction publique de carrière ; - assurer une reconnaissance du mérite et de la performance individuelle des agents, de la façon la plus objective possible, c’est-à-dire en se fondant sur le processus de fixation des ob-jectifs professionnels et d’évaluation des résultats obtenus ; - faire de l’instrument in-demnitaire un outil efficace d’accompagnement dans le cadre de parcours profession-nels cohérents, facilitant la mobilité entre les ministères et en leur sein ; - enfin, sim-plifier l’architecture indemnitaire pour la rendre à la fois plus cohérente, souple et transparente ».c'est à peu près ça............................. »

« Perso, je l'ai eu deux fois, à ma grande surprise d'ailleurs. Je ne me considère aucunement plus méritant que d'autres. Je fais tout simplement mon taf, sans plus. Je ne fais pas de lèche. Je sais l'ouvrir quand il le faut en y mettant les formes. La plupart du temps, je ne suis pas trop regardant sur les horaires (Quand je suis au taf, je suis au taf mais quand je ne bosse pas, je ne bosse pas). Bien que petit APJ sans perspective particulière de carrière, je bouge régulièrement. Lorsque j'ai été logé pendant quelques années à l'extérieur, je n'ai jamais râlé quand je ne pouvais pas obtenir un VL de service pour rentrer chez moi, trop content de savourer le bonheur que me procurait ce logement hors caserne (le beurre et l'argent du ....... voyez où je veux en venir ...). J'ai la chance de ne compter que deux tous petits arrêts maladie (Arrêts justifiés je précise) ».

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La réponse : « Non, mais Légifrance ou le mémorial c'est bien, mais comment ça se passe chez vous ? Quels sont les ratios terrain / bureaux ? Vous tenez des statistiques ? Non, parce que je sais que les état-majors, groupements et compagnies sont remplis d'inutiles dont le seul but dans la vie est d'embêter les gens des brigades, mais j'aime-rais qu'on me dise comme est répartie l'enveloppe globale, suivant quels critères pour mettre en relief cette fameuse escroquerie dont sont victimes tant de gendarmes ex-cellentissimes. Parce que tous ces gens sont excellents, cela va sans dire. Comme tous les personnels en état-major (civils et CSTAGN compris) sont des carrément mauvais (et on fait des appels à la cohésion les yeux embués) » » « « En fait, pour être tout à fait franc, je trouve que cette PRE met un tel « bronx » cha-que année qu'on devrait clairement réfléchir sur ses effets. Ensuite, alors qu'on demande aux unités de faire des économies de tout, on va distri-buer des milliers d'euros et favoriser les clivages au sein d'unités. Enfin, les modalités sont tellement floues qu'on lit systématiquement (on entend aus-si) des critiques stéréotypées dont la plus répandue concerne la qualité des "méritants", car les déçus trouvent très facilement des têtes de turc... en toute subjec-tivité puisque chaque unité se voit attribuer une somme tenant compte de ses effec-tifs. Et une prime systématique, à toutes unités de terrain (ou à une partie), ça existe et ça apparait sur la feuille de solde... »

« Déjà, il y a un gros problème. C'est de voir que les différents échelons de commande-ment se servent . Alors après il reste quelques miettes pour les sous officiers de ter-rain. Après, il y a également les primes exceptionnelles. Quand je vois les gradés qui la touchent, ca me bouffe. Comment un colonel peut toucher cette prime et après de-mander aux hommes de terrain qui se font manger à toutes les sauces de rester moti-vés. Il serait temps de penser à un nouveau mode de distribution de cette prime et pour-quoi pas une prime aux unités pour permettre de travailler dans de meilleures condi-tions. »

« Tout ça pour dire que je trace ma route "tranquillou". Alors, cette p..... de prime et bien, on me la donne, je la prends c'est tout. Je ne me pose même pas la question du qu'en dira-t-on ou de savoir qui va me baver dessus ... Quelqu'un a estimé (avec les critères qu'il veut d'ailleurs) que je pouvais en bénéficier, point barre ».

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« Je suis OPJ en BT depuis de nombreuse années, je n'ai jamais fait de bureau, bien que cela ne soit pas pour moi une tare. Néanmoins et malgré ce que tu dis les services sont au service des unités et pas le contraire. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la DG Les unités territoriales sont la cheville ouvrière de notre institution, sans petit person-nel il n'y a pas de chef. En ce qui me concerne, je ne suis pas contre la prime lorsqu'elle récompense un per-sonnel qui a beaucoup donné (absence de vie familiale, repas impayés, horaires de fou et résultat...). Cependant ayant eu l'occasion de voir des listes de propositions je suis assez dégouté de m'entendre dire qu'un tel est proposé parce qu'il ou elle plait bien, alors qu'il n'y a aucun motif professionnel. Je ne pense pas que l'on puisse mettre au même niveau des unités de terrain, qui se font insulter, menacer, agresser, qui sortent la nuit, les jours fériés, les week-end et qui font prêt de 70 heures sinon plus par semaine avec des services qui prennent leur journées pour la cohésion pédestre ou qui ferment pour RTT le vendredi matin. Un gars qui a de très nombreuses années de service, sur le terrain. »

« Si seulement cette prime pouvait se transformer en.... Essuie-glace pour le véhicule de la brigade, un train de pneu..... des cartouches pour aller au tir, de l 'essence pour patrouiller..... des tasers pour se défendre..... »

« alors chez nous le commandant de grpt on est jamais si bien servi que par soi même les habituels mecs travaillant dans les bureaux vous savez ceux qui finissent à 12h le vendredi ont tous leur weekend et reprenne le lundi vers 10 h... des catgn aussi et surtout des réservistes alors là je peux vous dire que la base , elle bien gendarme , trouve cela complètement injuste et c'est un minimum !! Franchement filer 500 euros à un mec qui n'a de mérite que de poser son cul pendant 4/5/6 heures dans un vl en prenant mini 80 euros net d impôt je trouve cela vraiment grotesque

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14 Août, Arrens-Marsous (65) enquêtant sur un vol, les gendarmes se sont pré-sentés chez un père et son fils. Devant l’attitude agressive de ces personnes le renfort de la police a été demandé ce qui n’a pas calmé les individus. Deux poli-ciers et deux gendarmes ont été blessés. 16 Août, Cagnes-sur-Mer (06), sur les lieux d’un cambriolage, un Hongrois d’une quarantaine d’années, multi-récidiviste tente de s'emparer de l'arme d'une po-licière sans y parvenir heureusement. 18 Août, Argentan (61), lors du contrôle d’un véhicule en excès de vitesse par deux policiers, le conducteur a percuté l’un d’eux en redémarrant pour pour prendre la fuite. Motif, récidiviste de la délinquance routière, il venait de repas-ser son permis et se trouvait sous l’emprise de l’alcool. 19 Août, Seysses (31), à la suite d’un contrôle d’alcoolémie positif un conduc-teur et sa passagère, membres des gens du voyage, on fait appel à des renforts pour s’attaquer aux gendarmes dont l’un a été mordu alors qu’un autre à reçu un coup de poing au visage. 20 Août Evreux (27), voulant interpeller des personnes soupçonnées d’un car-jacking violent, des policiers ont été agressés à la suite de l’attroupement pro-voqué par leur intervention. L’un d’eux a été gravement blessé d’un coup de bouteille à la tête. 22 Août Saint-Etienne (42), lors d’un contrôle des policiers ont été agressés et deux d’entre eux ont été blessés. 22 Août Cahors (46) intervenant suite à des violences intrafamiliales, les poli-ciers ont été agressés par un homme qui leur a jeté divers objets dont un ex-tincteur depuis la fenêtre de son appartement avant de se ruer sur les fonction-naires armé d’un sabre japonais. Il sera neutralisé par l’utilisation d’un taser. 23 Août Nantes (44), lors d’un contrôle d’un automobiliste qui circulait en grand excès de vitesse, l’homme s’arrête tout d’abord avant de redémarrer en trompe en heurtant deux policiers qui seront légèrement blessés.

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24 Août, Wissous (91) Un policier a été sérieusement blessé après avoir été heurté par un véhicule dont le conducteur, qui avait commis des infractions, a refusé de s’arrêter.et a réussi à prendre la fuite. 24 au 25 Août Grigny (91), deux policiers ont été blessés au visage par des plombs de chasse. Les forces de l’ordre ont également essuyé des jets divers, dont de mortiers d’artifices et des cocktails molotov. Elles intervenaient à la suite d’une rixe et se sont trouvées opposées à une quinzaine de personnes. 25 Août Pleudaniel (22). Une conductrice de 22 ans, contrôlée positive lors d’un contrôle d’alcoolémie à la suite d’un accident s’est opposée à sa conduite à la brigade en giflant et griffant un gendarme. 26 Août Mimizan (40). Les fêtes annuelles ont été écourtées en raison de vio-lences. 50 fêtards se sont opposés à autant de gendarmes dont un a été blessé. Comme souvent c’est à la suite d’une rixe que les forces de l’ordre sont interve-nues et les bagarreurs en était d’ébriété ont fait cause commune contre les gen-darmes. 27 Août Castelsarrasin (82), arrivés les premiers sur un incendie dans une HLM, deux policiers n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour arracher quatre enfants à l’immeuble en feu alors que c’était un compteur à gaz qui était la proie des flammes et pouvait provoquer une explosion. 28 Août Montpellier (34), lors de l’interpellation d’un jeune de 14 ans qui poussait un scooter volé, trois fonctionnaires de la BAC ont été pris à partie par la famille de l’adolescent et des amis venus en renfort. Agressés à coups de barre de fer les trois policiers présentent des blessures diverses. 30 Août Montpellier (34), un policier municipal qui intervenait sur un tapage nocturne a été mis KO d’un coup de poing à la mâchoire. 10 septembre,Saint-Denis (93), alors qu’un policier s’approchait d’un véhicule suspect pour un contrôle, le conducteur a démarré et renversé le fonctionnaire qui a été hospitalisé.

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Q uel que soit le travail, son importance et le temps qu’on lui consacre, il est

bon de « souffler » de temps en temps de faire des break. En Touraine la convivialité n’est pas un vain mot si Padchance l’a déjà vérifié dans sa période chinonaise cet état d’esprit se confirmera durant son séjour à Tours. Lors de la corvée du dimanche ma-tin les trois de permanence, partageaient un casse-croûte auquel s’invitaient quel-ques camarades des autres services, par-fois le commandant de compagnie en per-sonne.

A la Brigade des recherches une habi-tude avait été prise, celle du méchoui

annuel. Michel et Mimile assuraient la lo-gistique et se chargeaient de faire cuire le mouton parfois un cochon de lait (méchoui breton). Les épouses et les enfants parta-geaient ce repas mais aussi les anciens de la brigade des recherches et leurs familles qui étaient conviés. Comme tout se passait aux abords d’un champ de tir, un terrain militaire, pas de problème de voisinage et les enfants pouvaient même s’entraîner au parcours du combattant.

D es moments de convivialité se parta-geaient aussi avec les magistrats du

parquet et de l’instruction. La galette an-nuelle était un exemple. Cette habitude était née d’un nouvel an très chargé judi-ciairement où les magistrats s’étaient trou-vés (comme les gendarmes) employés à traiter une affaire importante. La réflexion d’une greffière déclarant que les gendar-mes devraient « payer le champagne » pour avoir fait travailler les magistrats un jour de fête avait été prise au mot. Quel-ques jours plus tard juges, parquetiers, greffiers et secrétaires avaient été invités à partager une galette des rois avec les « bulles » qui accompagnaient ce gâteau.

L ’année suivante c’est les magistrats qui avaient invité la BR et depuis, tous les

ans et à tour de rôle, les uns invitaient les autres à « tirer les rois ». Les départs, les belles affaires réussies étaient aussi l’occa-sion de trinquer, sans excès bien évidem-ment.

L a Gendarmerie ne possède pas de co-mité d’entreprise et si les gendarmes

veulent que leurs enfants bénéficient d’un arbre de Noël il faut qu’ils s’investissent pour trouver les fonds nécessaires. A Tours était organisée une soirée « cabaret » qui demandait beaucoup de travail de préparation. Tous les amis et les proches de la Gendarmerie étaient invités. La soirée comprenait un repas, un specta-cle avec numéros visuels et humoristi-ques, le tout suivi d’une partie danse ani-mée par des D.J. Une autre occasion de se rencontrer se présentait en été avec une journée champêtre comprenant repas et animations diverses pour le plaisir des pe-tits et des grands. La troisième manifesta-tion était l’arbre de Noël. Là encore un spectacle était offert aux enfants avec goû-

ter et distribution de jouets, il est même ar-rivé que, profitant d’un vol d’entretien tech-nique, le père Noël soit déposé par hélicop-tère.

PADCHANCE PADCHANCE ETET LALA DOUCEURDOUCEUR TOURANGELLETOURANGELLE (32)(32)

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P adchance, père de trois enfants,

s’était retrouvé tout naturellement prési-dent du comité des fêtes. Il fallait jongler avec les horaires de travail pour arriver à consacrer du temps à cette organisation, la responsabilité n’était pas négligeable dans la mesure où la moin-dre faute aurait été gravissime de la part de gendarmes. Pour mener de front le tra-vail et cette activité bénévole il fallait pio-cher dans le temps de repos et s’assurer la collaboration de quelques épouses. Comme toujours il fallait gérer les éternels insatisfaits, ceux qui ne participaient à rien mais se plaignaient de tout. La récompense était inestimable, elle tenait aux remerciements de quelques-uns mais surtout à la joie des enfants le jour de

la petite fête qui leur était consacrée.

I l faut croire que ce travail ne rebutait ni Padchance ni son épouse car, dans les

affectations suivantes, à Gien puis Ven-dôme, ils ont exporté ces soirées festives pour la joie de tous.

Q ue reste-t-il de ces manifestations de cohésion, les gendarmes ont-ils encore

un peu de temps à leur consacrer? En ont-ils envie ? Y sont-ils encouragés ? Que sont devenus les comités des fêtes rebaptisés comités d’organisation ? Je me garderai bien de vouloir apporter une réponse sa-

chant qu’en gendar-merie il y a autant de situations que de bri-gades mais surtout de commandements.

L ’échange et l’ami-tié ont caractérisé

le séjour de Pad-chance en Touraine. Il faut croire que ses trois enfants ont été imprégnés de cette douceur tourangelle puisque le jour où il devra subir une nou-velle mutation, ils choisiront de rester dans cette ville si ac-cueillante.

N ous n’en som-mes pas encore

à la mutation et après cet intermède festif il faut se remettre au travail car les criminels et les délinquants ne chôment pas, même au pays de Rabelais.

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L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION GGGENDARMESENDARMESENDARMES ETETET CCCITOYENSITOYENSITOYENS (L(L(LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FA-FA-FA-

VORISERVORISERVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’INFORMATIONINFORMATIONINFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUA-SITUA-SITUA-

TIONTIONTION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAIS-CONNAIS-CONNAIS-

SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA DDDÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES DDDROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU CCCITOYENITOYENITOYEN. . .

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