actions individuelles et collectives

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RUGBY INTELLIGENCE DES ACTIONS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES PAR M. TICOULAT La lecture et l'interprétation immédiate des signaux de jeu déterminent la qua- lité et le niveau des joueurs en sports collectifs. Les qualités perceptives, enrichies par l'entraînement et conjuguées à une disponibilité technique fondamentale concourent à une meilleure expression individuelle et collective des joueurs. Il nous semble donc prépondérant que l'apprentissage du rugby, comme des autres pratiques sportives collectives, sollicite au mieux ces qualités afin que s'éveille et se développe l'adaptabilité du joueur, nécessaire au jeu. En nous référant à quelques principes généraux d'intervention pédagogique en sports collectifs, nous présentons des situations spécifiques, suscepti- bles de favoriser la création progres- sive d'un jeu continu, grâce à l'intelli- gence d'adaptation des joueurs. Nos propositions de travail se situent tant au niveau individuel que collectif. Une rencontre en sports collectifs génère une multiplicité de situations différentes que les joueurs doivent analyser et traiter dans l'instant. Ces situations sont construites à partir de plusieurs paramètres qu'il convient de percevoir et d'analyser au mieux, afin d'apporter les réponses adéquates ; l'édu- cateur module en permanence : - le temps ; - l'espace ; - le nombre d'adversaires ; - le placement des joueurs. Les actions de jeu traduisent la représenta- tion que les joueurs se font du rapport attaque défense et des ajustements vi- suo-moteurs qu'ils effectuent. Ceux-ci sont conditionnés par la disponibilité technique du moment. Au cours du match, il est possible de remarquer que certaines actions de jeu semblent adaptées à la situation, d'autres moins. En sachant qu'il convient toujours d'opposer son point fort au point faible de l'adversaire, l'adéquation résidera dans leur perception, puis une réaction adaptée immédiate. Le rugby en évolution permanente Le rugby, par sa variété, produit une grande quantité d'informations difficiles à intégrer. Il faut un temps très long de pratique pour qu'un joueur devienne réel- lement polyvalent et qu'il puisse répondre à toutes les situations rencontrées sur le terrain. Nombreux sont les éducateurs qui, au- jourd'hui, désirent oeuvrer pour le déve- loppement de la disponibilité tactique des joueurs. Ils limitent donc l'apprentissage analytique des gestes techniques sortis de leur contexte de jeu. Eclairés par les idées novatrices de Deleplace, Bru, Conquet..., ils s'efforcent d'aiguiser les facultés per- ceptivo-motrices et l'adaptabilité des joueurs aux fins du jeu. A l'heure actuelle, leurs travaux détermi- nent une transformation progressive du jeu de rugby (cf. tableau 1). Le rugby actuel, souvent difficile à com- prendre et à gérer nécessite une prépara- tion sérieuse et réfléchie. Généralement, aujourd'hui, l'apprentissage et l'entraîne- ment respectent trois niveaux en interac- tion permanente : - le niveau collectif total, 15 contre 15 ; - le niveau restreint, c'est-à-dire le plan collectif de ligne comme les avants et les trois-quarts ; - le niveau individuel. Les formes d'apprentissage pour élabo- rer un rugby de mouvement fondé sur l'intelligence des actions PRINCIPE GENERAL D'INTERVEN- TION PEDAGOGIQUE En fonction des objectifs de travail, nous fondons notre action pédagogique sur les modifications des rapports d'opposition entre l'attaque et la défense ; cela consiste à moduler : - le rapport numérique des joueurs ; - l'espace de jeu (étroit, large, orienté) ; - le temps d'intervention défensif (retard, avance) ; - le moyen d'intervention défensive (de la non récupération du ballon à sa récupéra- tion) ; - l'intensité de l'intervention défensive (ne pas projeter au sol, plaquer) ; - le lieu de départ des défenseurs... TRAVAIL AU NIVEAU INDIVIDUEL Nous définissons le niveau d'un joueur par le degré de maîtrise qu'il montre dans l'aptitude à utiliser ses ressources (le ba- gage tactique) et l'intelligence de percep- tion des situations de jeu. Ces ressources fondamentales qui traduisent l'équipement technique du joueur doivent être enri- chies : 0 Sur le plan de l'affectivité en résolvant les appréhensions dues aux contacts, chu- tes et affrontements. 20 Revue EP.S n°210 Mars-Avril 1988 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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RUGBY

INTELLIGENCE DES ACTIONS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES

PAR M. TICOULAT

La lecture et l'interprétation immédiate des signaux de jeu déterminent la qua­lité et le niveau des joueurs en sports collectifs. Les qualités perceptives, enrichies par l'entraînement et conjuguées à une disponibilité technique fondamentale concourent à une meilleure expression individuelle et collective des joueurs. Il nous semble donc prépondérant que l'apprentissage du rugby, comme des autres pratiques sportives collectives, sollicite au mieux ces qualités afin que s'éveille et se développe l'adaptabilité du joueur, nécessaire au jeu. En nous référant à quelques principes généraux d'intervention pédagogique en sports collectifs, nous présentons des situations spécifiques, suscepti­bles de favoriser la création progres­sive d'un jeu continu, grâce à l'intelli­gence d'adaptation des joueurs. Nos propositions de travail se situent tant au niveau individuel que collectif.

Une rencontre en sports collectifs génère une multiplicité de situations différentes que les joueurs doivent analyser et traiter dans l'instant. Ces situations sont construites à partir de plusieurs paramètres qu'il convient de percevoir et d'analyser au mieux, afin d'apporter les réponses adéquates ; l'édu­cateur module en permanence : - le temps ; - l'espace ; - le nombre d'adversaires ; - le placement des joueurs. Les actions de jeu traduisent la représenta­tion que les joueurs se font du rapport attaque défense et des ajustements vi-suo-moteurs qu'ils effectuent. Ceux-ci sont conditionnés par la disponibilité technique du moment. Au cours du match, il est possible de remarquer que certaines actions de jeu semblent adaptées à la situation, d'autres moins. En sachant qu'il convient toujours d'opposer son point fort au point faible de l'adversaire, l'adéquation résidera dans leur perception, puis une réaction adaptée immédiate.

Le rugby en évolution permanente

Le rugby, par sa variété, produit une grande quantité d'informations difficiles à intégrer. Il faut un temps très long de pratique pour qu'un joueur devienne réel­lement polyvalent et qu'il puisse répondre à toutes les situations rencontrées sur le terrain. Nombreux sont les éducateurs qui, au­jourd'hui, désirent œuvrer pour le déve­loppement de la disponibilité tactique des joueurs. Ils limitent donc l'apprentissage analytique des gestes techniques sortis de leur contexte de jeu. Eclairés par les idées novatrices de Deleplace, Bru, Conquet..., ils s'efforcent d'aiguiser les facultés per-ceptivo-motrices et l'adaptabilité des joueurs aux fins du jeu.

A l'heure actuelle, leurs travaux détermi­nent une transformation progressive du jeu de rugby (cf. tableau 1). Le rugby actuel, souvent difficile à com­prendre et à gérer nécessite une prépara­tion sérieuse et réfléchie. Généralement, aujourd'hui, l'apprentissage et l'entraîne­ment respectent trois niveaux en interac­tion permanente : - le niveau collectif total, 15 contre 15 ; - le niveau restreint, c'est-à-dire le plan collectif de ligne comme les avants et les trois-quarts ; - le niveau individuel.

Les formes d'apprentissage pour élabo­rer un rugby de mouvement fondé sur l'intelligence des actions

PRINCIPE GENERAL D'INTERVEN­TION PEDAGOGIQUE

En fonction des objectifs de travail, nous fondons notre action pédagogique sur les modifications des rapports d'opposition

entre l'attaque et la défense ; cela consiste à moduler : - le rapport numérique des joueurs ; - l'espace de jeu (étroit, large, orienté) ; - le temps d'intervention défensif (retard, avance) ; - le moyen d'intervention défensive (de la non récupération du ballon à sa récupéra­tion) ; - l'intensité de l'intervention défensive (ne pas projeter au sol, plaquer) ; - le lieu de départ des défenseurs...

TRAVAIL AU NIVEAU INDIVIDUEL

Nous définissons le niveau d'un joueur par le degré de maîtrise qu'il montre dans l'aptitude à utiliser ses ressources (le ba­gage tactique) et l'intelligence de percep­tion des situations de jeu. Ces ressources fondamentales qui traduisent l'équipement technique du joueur doivent être enri­chies : 0 Sur le plan de l'affectivité en résolvant les appréhensions dues aux contacts, chu­tes et affrontements.

20 Revue EP.S n°210 Mars-Avril 1988 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

> Sur le plan moteur en progressant dans la maîtrise du ballon : les réceptions et passes en course, la protection et la libération du ballon, les coups de pieds et les réceptions sur balle haute... 0 Sur le plan perceptif en apprenant à se situer par rapport au ballon, à l'adversaire, aux partenaires... Nous pensons que ces apprentissages fon­damentaux forment le socle de toute péda­gogie centrée sur le développement de l'adaptation du joueur au jeu. Ce minimum de ressources acquis, nous désirons que le joueur accède à une meil­leure disponibilité technique et choisisse intelligemment telle ou telle action de jeu.

LA DISPONIBILITE TECHNIQUE EN JEU DEPLOYE

Objectif : percevoir le rapport espace-temps-adversaire, s'y adapter

Situation 1

Le deux contre un avec passeur (2 x 1)

But : aller poser le ballon derrière la ligne d'en-but matérialisée par deux plots (cf. schéma 1), en ayant fixé le défenseur. Déroulement : passer la balle au premier attaquant, c'est le signal de départ de l'ac­tion donné par le passeur. Variables : - augmenter ou diminuer l'espace entre le défenseur et les attaquants ; - placer les attaquants de dos par rapport à la ligne d'en-but et au défenseur ; - varier le placement du passeur.

Situation 2

Le deux contre un plus un avec passeur (2 x 1 + 1)

But et déroulement sont identiques au 2 x 1 (cf. schéma 2). Variables : diversifier les placements du passeur. Varier les placements des défen­seurs de façon à ce qu'ils partent : - latéralement par rapport aux attaquants ; - du fond du terrain, sur un côté ; - ensemble ; - échelonnés... Changer le placement des attaquants de façon à ce qu'ils partent : - espacés ; - groupés en colonne ; - placés de dos au sens de l'attaque (au signal du passeur, ils se retournent et jouent en fonction du placement imposé aux défenseurs). Remarque : l'attaquant doit, en perma­nence, fixer son adversaire direct par l'orientation de sa course et le moment de sa passe : ensuite, il assure le soutien de ses partenaires.

Tableau 1 : évolution des tendances du jeu de rugby

EPS № 210 - MARS-AVRIL 1988 21 Revue EP.S n°210 Mars-Avril 1988 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

Situation 3

Le trois contre deux avec passeur (3 x 2)

But : percevoir, choisir, fixer et passer la balle afin d'aller marquer un essai (cf. schéma 3). Déroulement : placer les trois attaquants au centre du terrain, l'un derrière l'autre, tournant le dos au passeur. Au signal du passeur, les attaquants se retournent, re­çoivent la balle et attaquent dans l'espace où le surnombre offensif est le plus favora­ble. Les défenseurs adoptent un placement sur l'axe longitudinal du terrain : un défenseur de chaque côté de l'axe central, ou les deux défenseurs se placent du même côté. Variables : changer les positions des dé­fenseurs afin de solliciter au mieux les facultés perceptives des joueurs. Inter­changer les rôles entre attaquants et défen­seurs. Le passeur peut également varier sa position.

Situation 4

Le trois contre deux placé avec passeur

But : apprécier, au moment de la prise de balle, la distance nécessaire à préserver face à la pression défensive afin d'avoir un temps d'attaque suffisant (cf. schéma 4). Déroulement : déclencher l'attaque au moment de la transmission de balle du passeur. Deux situations se présentent : - les défenseurs proches sont agressifs, D1 monte très vite en direction de Al et D2 également sur A2 ; A2 doit donc se posi­tionner très en retrait par rapport à Al de façon à avoir le temps de servir A3 ; - les défenseurs lointains montent en retard en direction des attaquants, Al sert A2 et soutient l'attaque par l'extérieur. Remarques : cette situation est assimilable à une séquence de jeu déclenchée à partir d'une phase statique. La défense agressive correspond plus particulièrement à l'atta­que qui suit une mêlée, alors que la défense qui monte en retard en direction de l'atta­que coïncide avec la situation de sortie de touche.

Situation 5

Le trois contre deux avec passeur sur ballon en mouvement

But : se replacer par rapport à l'espace de jeu disponible et jouer en fonction de la défense (cf. schéma 5). Déroulement : le passeur fait rouler la balle au sol dans l'espace de jeu. pose le pied dessus pour la bloquer, la ramasse et la passe aux attaquants :

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Revue EP.S n°210 Mars-Avril 1988 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

- le blocage de la balle est le signal de départ de l'attaque ; - les attaquants se replacent aussitôt en fonction du lieu d'arrêt du passeur ; - ils choisissent le côté de jeu favorable pour aller marquer (espace de jeu favora­ble et surnombre offensif) : - les défenseurs se placent et se replacent en fonction des attaquants. Remarque : pour l'ensemble des exercices, il faut moduler la pression défensive et le moment de départ de l'action afin que ces situations s'apparentent au mieux à l'incer­titude et à la multiplicité des situations de jeu réel, c'est-à-dire le match.

LA DISPONIBILITE TECHNIQUE EN JEU GROUPE

Objectif : percevoir et s'adapter aux différences de « pression physique di­recte » des adversaires.

Situation 1

But : percevoir, dans un espace étroit, le rapport à la défense au moyen de la varia­bilité numérique des joueurs. Conditions : délimiter un espace de jeu étroit de dix mètres sur cinq (le couloir de touche). Jouer pour marquer l'essai avec une opposition allant de trois contre trois jusqu'à cinq contre cinq (cf. schéma 6). Déroulement : jouer, suivant le nombre d'élèves qui compose les équipes, sur un espace de cinq à dix mètres de large et de dix à vingt deux mètres de long. - Introduire le surnombre en attaque : 3 x 2, 4 x 2, 4 x 3. Les attaquants avancent en percussion et passent le ballon en « tan­gente » (soutien proximal). - Faire jouer avec l'égalité numérique : 3 x 3, 5 x 5. Les attaquants avancent en percussion. Lorsque l'avancée des attaquants est blo­quée, ceux-ci libèrent le ballon en le posant au sol et enchaînent les actions de jeu

(libération et enjambée collective du bal­lon au sol). - Introduire l'infériorité numérique des attaquants : 2x3 , 3x4 , 3x5 . Les atta­quants résistent à la pression défensive en s'organisant pour conserver le ballon et en restant debout (étayage d'un regroupement debout). Consignes : défendre strictement (plaquer aux jambes) d'abord, sans récupérer le ballon puis en le reprenant. Attaquer en restant le plus possible orienté face à l'adversaire, bien ancré sur ses ap­puis pour éloigner rapidement le ballon de la ligne de front. • Placer les attaquants de dos, puis de face au sens du jeu. • Réagir et jouer au signal donné en fonc­tion du placement des défenseurs. • Mettre en jeu le ballon en le donnant devant, derrière ou sur le côté des atta­quants. • Commencer l'action en plaçant les atta­quants et les défenseurs proches les uns des autres afin d'éviter les chocs frontaux vio­lents.

Situation 2

But : percevoir le rapport à la défense en situation d'égalité numérique. Conditions et consignes : identiques à la situation 1. Déroulement : jouer en respectant une éga­lité numérique croissante de 5 x 5 à 8 x 8 : - Introduire dans l'équipe attaquante un joueur relayeur qui ordonne le jeu et sur lequel la défense ne doit pas intervenir. - Jouer à partir d'un capital de dix ballons d'attaque. - Varier le départ de l'action en donnant le ballon latéralement par rapport à l'attaque, au sol, en l'air, près de l'adversaire...

Remarque : ainsi doit progressivement s'affirmer la maîtrise de l'affrontement physique avec l'adversaire et se développer la faculté d'adaptation du joueur.

LE CHOIX DE L'ACTION DE JEU

Le joueur doit apprendre à choisir entre des actions : - de contour avec fixation de l'adversaire et passe à un partenaire vers le large ; - de jeu groupé pénétrant ; - de jeu au pied.

Objectif : choisir entre les trois alterna­tives ci-dessus.

Situation

Déroulement : sur un terrain de trente sur quarante mètres de long, à huit contre huit ou dix contre dix. L'équipe désignée comme attaquante tourne le dos aux dé­fenseurs, fait face à sa ligne d'en-but et à l'éducateur. L'équipe en défense s'orga­nise. Au signal de l'éducateur, les atta­quants se retournent et jouent pour aller marquer un essai. Suivant le placement défensif adopté par les adversaires, ils choisissent : - le jeu déployé rapide si les adversaires sont regroupés ; - le jeu au pied avec la récupération du ballon au point de chute si les défenseurs sont étalés sur la largeur du terrain ; - le jeu groupé pénétrant si l'équipe ad­verse est étalée sur la largeur et sur la profondeur du terrain. Consigne : assurer la continuité du jeu à partir du point de rencontre avec l'adver­saire (récupération, conservation du ballon et enchaînement d'une phase de jeu). Variante : • placer deux rideaux défensifs au lieu d'un seul. • l'éducateur, à partir de la ligne d'en-but des attaquants, induit au moyen de gestes les placements des défenseurs (faire partir les attaquants face aux défenseurs afin qu'ils ne voient pas les signes de l'éduca­teur). • modifier les placements des attaquants, en début d'action, afin que chacun des joueurs ait à décider. (A suivre...)

Maurice Ticoulat Professeur d'EPS

Lycée Louis Barthou de Pau

DESSINS : VALÉRIE SÉBAST PHOTOS : AUTEUR

BIBLIOGRAPHIE

DELEPLACE (R.), Le rugby. - Ed. Armand Colin.-1965. DELEPLACE (R.), Rugby de mouvement, rugby total. -Ed. Revue EPS, Paris.-1979. CONQUET (P.), DEVALUEZ (J.). - Les fonda­mentaux du Rugby.- Vigot Editeur.- 1980. LACROIX (M.), et COLL.- Rugby-Pédago-gie.-Ed. CRDP Limoges.- 1987. PEYS (J.P.). - Rugby total.- Prospective d'entraî­nement.

EPS № 210 - MARS-AVRIL 1988 23 Revue EP.S n°210 Mars-Avril 1988 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé