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LES PAYSANS DE MAUPASSANT : Etude de quatre nouvelles réalistes Tâche finale : Savoir rédiger une lettre mêlant narration, description et argumentation, à partir d’une nouvelle de Maupassant. On étudiera, dans cette séquence, la réalité cruelle du monde paysan chez Maupassant, la tyrannie des préjugés. On définira la notion de réalisme en littérature et en peinture. On initiera les élèves à l’argumentation. Tâches : Lire de façon expressive et analyser une nouvelle du XIXe siècle de façon méthodique. Savoir résumer une nouvelle au présent. Enrichir son vocabulaire pour exprimer le sentiment amoureux. Savoir développer un argument sur un thème imposé. Mémoriser et réciter un texte court. Lire et analyser un roman (savoir résumer l’intrigue, brosser le portrait des personnages principaux, présenter les grands thèmes abordés dans le roman). Décrire et commenter un tableau réaliste (HISTOIRE DES ARTS). Mots-clés : réalisme ; nouvelle ; préjugés ; xénophobie ; péjoratif ; mélioratif… TEXTES ET IMAGES : - Introduction : Guy de Maupassant (Vie et œuvre) - Nouvelle 1 : « Le Papa de Simon » - Nouvelle 2 : « Aux champs » - Lecture comparative : article de presse « Un enfant contre quelques sacs de blé » - Nouvelle 3 : « Coco » - Lecture complémentaire : « Des vices de l’homme », Phèdre - Nouvelle 4 : « Boitelle » - Conclusion : Réflexion sur les thèmes présents dans les quatre nouvelles ; le réalisme en littérature et en peinture - LECTURE CURSIVE : Carmen, Prosper Mérimée - LECTURE DE LIMAGE : « Un enterrement à Ornans » (1850), Gustave Courbet VOCABULAIRE : - Des mots pour les sentiments (humeurs, joie, tristesse) GRAMMAIRE : - Les compléments circonstanciels (but, cause, conséquence…) - Les reprises nominales et pronominales - Les connecteurs logiques ORTHOGRAPHE : - L’accord sujet/verbe. - Musée des erreurs - Dictée non préparée : extrait de « Aux champs » CONJUGAISON :

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LES PAYSANS DE MAUPASSANT :

Etude de quatre nouvelles réalistes

Tâche finale : Savoir rédiger une lettre mêlant narration, description et argumentation, à partir d’une nouvelle de Maupassant.

On étudiera, dans cette séquence, la réalité cruelle du monde paysan chez Maupassant, la tyrannie des préjugés. On définira la notion de réalisme en littérature et en peinture. On initiera les élèves à l’argumentation.

Tâches : Lire de façon expressive et analyser une nouvelle du XIXe siècle de façon méthodique. Savoir résumer une nouvelle au présent. Enrichir son vocabulaire pour exprimer le sentiment amoureux. Savoir développer un argument sur un thème imposé. Mémoriser et réciter un texte court. Lire et analyser un roman (savoir résumer l’intrigue, brosser le portrait des personnages principaux, présenter les grands thèmes abordés dans le roman). Décrire et commenter un tableau réaliste (HISTOIRE DES ARTS).Mots-clés : réalisme ; nouvelle ; préjugés ; xénophobie ; péjoratif ; mélioratif…

TEXTES ET IMAGES :- Introduction : Guy de Maupassant (Vie et œuvre)- Nouvelle 1 : « Le Papa de Simon »- Nouvelle 2 : « Aux champs » - Lecture comparative : article de presse « Un enfant contre quelques sacs de blé »- Nouvelle 3 : « Coco » - Lecture complémentaire : « Des vices de l’homme », Phèdre - Nouvelle 4 : « Boitelle »- Conclusion : Réflexion sur les thèmes présents dans les quatre nouvelles ; le réalisme en littérature et en peinture- LECTURE CURSIVE : Carmen, Prosper Mérimée- LECTURE DE L’IMAGE : « Un enterrement à Ornans » (1850), Gustave Courbet

VOCABULAIRE : - Des mots pour les sentiments (humeurs, joie, tristesse)

GRAMMAIRE :- Les compléments circonstanciels (but, cause, conséquence…) - Les reprises nominales et pronominales - Les connecteurs logiques

ORTHOGRAPHE :- L’accord sujet/verbe. - Musée des erreurs- Dictée non préparée : extrait de « Aux champs »

CONJUGAISON :- Temps simples/Temps composés- Le présent de l’indicatif (morphologie et valeurs)

Cours 1 (LECTURE)

Introduction : Présentation de Guy de Maupassant (Vie et œuvre)

La présentation du recueil de nouvelles sera lue en classe ou à la maison, avant de commencer la lecture de la première nouvelle. Les élèves répondront

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aux questions suivantes (soit à la maison, soit en classe) :

1. Pourquoi l’enfance de Maupassant est-elle si douloureuse ?2. Dans quelle région Maupassant grandit-il ?3. Quelles sont les deux passions du jeune Maupassant ?4. Quel grand écrivain encourage Maupassant à écrire ? Citez un roman célèbre de ce grand écrivain.5. Maupassant, dans ses nouvelles, met-il l’accent sur les qualités ou les défauts des paysans ? Justifiez votre réponse.6. Maupassant a-t-il eu des enfants ? Les a-t-il élevés ?7. Dans quelles conditions Maupassant meurt-il ?8. Les enfants que Maupassant met en scène dans ses nouvelles sont-ils chanceux ? Expliquez pourquoi.

Cours 2 (LECTURE)

« Le Papa de Simon »

On lira cette nouvelle en classe. Les élèves répondront ensuite à ce petit questionnaire.

1. Brossez le portrait physique et moral de Simon. En quoi est-il différent des autres enfants ?2. Pourquoi les gens du village méprisent-ils la Blanchotte ?3. Faites le portrait (physique et moral) de Philippe et montrez qu’il présente toutes les caractéristiques du père idéal.4. Que dénonce Maupassant dans cette nouvelle ?

Réponses

1.Simon est un enfant de « sept ou huit ans ». Le narrateur le décrit

brièvement : « Il était un peu pâlot, très propre, avec l’air timide, presque gauche ». Il s’agit donc d’un enfant discret et réservé.

Devant les agressions des autres enfants (coups, insultes), Simon ne se laisse pas faire. Il se bat (p. 26) et va même jusqu’à lancer des pierres sur les garnements (p. 27). Il n’est pas du genre à se laisser faire.

Toutefois, il est profondément blessé par toutes ces moqueries, car il va jusqu’à vouloir se noyer.

Simon est le seul enfant du village à ne pas connaître son père. Sa mère, la Blanchotte, l’a conçu hors mariage. Au XIXe siècle, cela est très mal vu, car le mariage est un sacrement de l’Eglise. On parle d’ « enfants naturels » pour désigner ces enfants nés hors mariage.

2. Les gens du village méprisent la Blanchotte, car elle a eu un enfant hors

mariage. Sans doute a-t-elle été séduite et abandonnée. On appelle « fille mère » une femme ayant eu un enfant sans être mariée. Au XIXe siècle, la chose est très choquante.

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3. Philippe est un « grand ouvrier » qui porte « une barbe et des cheveux

noirs tout frisés ». Il travaille dans une forge et toute sa personne respire la puissance : il est fort et solide comme un roc. Le narrateur le compare à Hercule (p. 36). Par son physique imposant, il est à même de rassurer un enfant.

Il calme Simon, sait le réconforter. Il lui parle « d’un air bon » (p. 29), en le tenant pas la main.

Face à la Blanchotte, il se montre réservé, timide même. Il balbutie, et reste confus lorsqu’il lui déclare sa flamme.

« Tout le monde eût été fier » d’avoir un papa comme Philippe, conclut le narrateur à la dernière ligne.

4.Dans cette nouvelle, Maupassant dénonce la tyrannie des préjugés dans

les campagnes au XIXe siècle. Une femme qui a eu un enfant hors mariage est appelée une « fille mère ». Elle est considérée comme une fille perdue, une catin. Les « enfants naturels » étaient rejetés, considérés comme des pestiférés. Les choses ont, heureusement, bien changé. Il est courant de voir des pères ou des mères célibataires.

Dans « Le Papa de Simon », Maupassant met en scène la cruauté des enfants et celle de leurs parents.

***

Les élèves recopieront cette conclusion, écrite au tableau :

A retenir :

Dans cette nouvelle, Maupassant dénonce la tyrannie des préjugés dans les campagnes au XIXe siècle. Une femme qui a eu un enfant hors mariage est appelée une « fille mère ». Elle est considérée comme une fille perdue, une catin. Les « enfants naturels » étaient rejetés, considérés comme des pestiférés. Les choses ont, heureusement, bien changé. Il est courant de voir des pères ou des mères célibataires.

Dans « Le Papa de Simon », Maupassant met en scène la cruauté des enfants et celle de leurs parents.

Cours 3 (LECTURE)

« Aux champs »

Cette nouvelle sera lue à la maison. Un résumé à trous sera distribué aux élèves et complété à la maison au crayon de papier. Le travail sera corrigé en début d’heure et permettra d’envisager le questionnaire, auquel les élèves répondront seuls.

Résumé à trous :

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Deux familles pauvres, les Tuvache et les Vallin, habitent dans deux pauvres chaumières mitoyennes. Ils vivent misérablement jusqu’au jour où un couple, M. et Mme d ‘ Hubières , passe près de chez eux. Ces derniers ne peuvent pas avoir d ’ enfant et en sont très malheureux.

La dame prend l’habitude de venir rendre visite aux enfants et veut adopter, moyennant finances, le petit Charlot, le plus jeune des Tuvache. La mère refuse violemment une proposition aussi alléchante qu’inhumaine à ses yeux. Le couple propose alors le contrat aux Vallin qui, après avoir marchandé, acceptent la rente et signent chez le notaire. Le petit Jean part donc avec les d’Hubières. A partir de ce jour, les Tuvache et les Vallin cessent toutes bonnes relations.

Vingt années plus tard, le fils Vallin, devenu un magnifique jeune homme, refait son apparition. Il entre dans la maison qui l’a vu naître et embrasse ses parents.

Charlot, en proie à la jalousie et au sentiment d’injustice, en veut alors tant à ses parents de ne l’avoir pas vendu qu’il les traite de « niants » et de « manants » avant de partir pour toujours.

« Aux champs » (résumé)

Deux familles pauvres, les …………………… et les ……………………, habitent dans deux pauvres chaumières mitoyennes. Ils vivent misérablement jusqu’au jour où un couple, M. et Mme ……………………, passe près de chez eux. Ces derniers ne peuvent pas avoir …………………… et en sont très malheureux.

La dame prend l’habitude de venir rendre visite aux enfants et veut adopter, moyennant finances, le petit ……………………, le plus jeune des ……………………. La mère …………………… violemment une proposition aussi alléchante qu’inhumaine à ses yeux. Le couple propose alors le contrat aux …………………… qui, après avoir marchandé, acceptent la rente et signent chez le notaire. Le petit …………………… part donc avec les d’Hubières. A partir de ce jour, les Tuvache et les Vallin cessent toutes bonnes relations.

Vingt années plus tard, le fils Vallin, devenu un magnifique jeune homme, refait son apparition. Il entre dans la maison qui l’a vu naître et embrasse ses parents.

……………………, en proie à la jalousie et au sentiment d’injustice, en veut alors tant à ses parents de ne l’avoir pas vendu qu’il les traite de «……………………» et de «……………………» avant de partir pour toujours.

1. Les Tuvache et les Vallin connaissent des conditions de vie difficiles. Relevez dans le texte des expressions qui illustrent cette idée. 2. Relevez tous les termes et expressions qui désignent les enfants des Tuvache et des Vallin. Que pensez-vous de ces termes ?3. Pourquoi les d’Hubières veulent-ils à tout prix acheter un enfant ?4. M. et Mme d’Hubières proposent aux Tuvache d’acheter le petit Charlot. Quelle est la réaction de la mère de l’enfant ? Citez le texte pour justifier votre réponse. 5. Les Vallin acceptent-ils de vendre leur petit Jean aux d’Hubières ? Que pensez-vous de la réaction des Vallin face à cette offre ? 6. Relevez des passages qui indiquent que Mme d’Hubières se comporte comme une enfant capricieuse.

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7. Pourquoi Charlot traite-t-il ses parents de « manants » à la fin de l’histoire ? Quel adjectif pourrait qualifier l’attitude du jeune homme ?

Réponses

1. Au début de la nouvelle, Maupassant évoque les conditions matérielles dans lesquelles vivent les deux familles. Leurs noms suggèrent déjà la misère et l’origine rurale : Tuvache (tue vache) ; Vallin fait songer à vallée ou à vilain (= ce mot désigne le paysan au Moyen Age). C’est une vie difficile que connaissent ces paysans qui « besogn[ent] dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits ». La nourriture est rudimentaire 1 : les deux familles vivent « péniblement de soupe, de pommes de terre et de grand air ». Les mères s’occupent de leurs rejetons comme on s’occupe de nourrir les animaux : « les ménagères réunissaient leurs mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes. » ; « la mère empâtait elle-même le petit », comme s’il s’agissait d’une volaille. On comprend dans ces conditions que la proposition d’une grosse somme d’argent puisse être alléchante pour ces paysans.

2. Les termes et les expressions qui désignent les enfants sont nombreux : « leurs petits » ; « toute la marmaille » ; « leurs produits » ; « le tas » ; « Les huit noms » ; « leurs mioches » ; « les enfants » ; « le dernier moutard » ; « toute la ligne » ; « ce tas d’enfants (…) à grouiller ».

Certains de ces termes appartiennent au registre de langue familier et peuvent avoir une connotation péjorative. Le singulier dans « le tas », « la marmaille » et « toute la ligne » indique qu’il est difficile pour les parents (les pères surtout) d’individualiser leurs rejetons. Il semble qu’il aient bien du mal à les distinguer les uns des autres. La comparaison « comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes » n’est pas très élogieuse. Les enfants sont présentés comme des objets ou des animaux qui vivent les uns sur les autres. Tous ces mots indiquent les conditions de vie misérables des deux familles.

3. Les d’Hubières veulent acheter un enfant, car ils ne peuvent pas en avoir. La notation « ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui » (p. 48) indique de manière implicite 2 que M. d’Hubières est stérile.

Cours 4 (LECTURE)

Lecture comparative : article de presse « Un enfant contre quelques sacs de blé »

Questionnaire

1. De quel type de texte s’agit-il ? Justifiez votre réponse.2. Relevez quatre expressions appartenant au champ lexical de la misère.2. Quels sont les points communs et les différences que vous pouvez observer en comparant ce texte et la nouvelle intitulée « Aux champs » de Maupassant ?3. Décrivez brièvement la photographie intitulée « Enfants afghans en 2008 ».

1 Rudimentaire (adj.) : élémentaire, simple, réduit à l’essentiel.2 Implicite (adj. ou n.m.) : qui n’est pas formulé clairement, qui n’est pas explicite.

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Cours 5 (LECTURE)

« Coco »

Travail préparatoire : les élèves chercheront dans le dictionnaire le sens du mot « goujat ».

Cette nouvelle sera lue en classe. Les élèves répondront ensuite à ce petit questionnaire.

1. Qui est Coco ? A la page 90, « cette vieille rosse » désigne Coco. Relevez six autres expressions qui désignent Coco dans cette nouvelle. 2. Qui est Isidore Duval ? Relevez six mots ou expressions qui le désignent dans cette nouvelle. 3. Montrez, en citant des passages précis, qu’Isidore n’est pas un garçon intelligent.4. Pourquoi Isidore veut-il se venger de Coco ?5. Que fait-il pour se venger de lui ? Citez le texte pour justifier votre réponse.6. Qu’arrive-t-il à Coco à la fin de la nouvelle ?7. Que dénonce Maupassant dans cette nouvelle ?

Réponses

1. « un très vieux cheval blanc » ; « cet invalide » ; « L’animal, presque perclus » ; « la bête » ; « cette bête inutile » ; « ce bidet paralysé » ; « cette misérable rosse » ; « cette carcasse » ; « la bête inquiète » ; « la vieille bête » ; « le cadavre » ; « le pauvre corps ».

2. Isidore est un domestique qui garde les bestiaux : « un goujat » ; « Zidore » ; « le gars » ; « Coco-Zidore » ; « un maigre enfant haut sur jambes (…) » ; « brute » ; « paysan rapace » ; « paysan sournois, féroce, brutal et lâche » ; « l’enfant » ; « son ennemi » ; « le petit paysan ».

3. Il semblait stupide, parlait en bégayant, avec une peine infinie, comme si les idées n’eussent pu se former dans son âme épaisse de brute. » (p. 91)

4. Ce cheval est devenu inutile au travail de la métairie et s’occuper de cette bête ennuie profondément Zidore.

5. Zidore maltraite, brutalise Coco avant de le laisser mourir de faim.

6. Coco meurt de faim, attaché à un piquet.

7. Maupassant dénonce la bêtise de certains paysans, ici la cruauté d’un jeune garçon vis-à-vis d’un pauvre cheval sans défense. Zidore ne sera même pas puni de son crime, ce qui rend la situation encore plus choquante.

En fin de séance, on distribuera le poème « Des vices de l’homme », qui sera à apprendre par cœur.

Des vices de l'homme

Jupiter à nous tous a donné deux besaces :L'une, dans notre dos, est remplie de nos vices

Et l'autre, devant nous chargée de ceux d'autrui.Ainsi nous ne pouvons voir nos propres défauts,

Mais nous sommes censeurs quand d'autres ont fauté.

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Phèdre, IV, 10Traduction de Henri Tournier

Cours 6 (LECTURE)

« Boitelle »

Cette nouvelle sera lue en classe. Les élèves répondront ensuite à ce petit questionnaire.

1. Montrez qu’il y a, dans cette nouvelle, deux récits qui se situent à deux époques différentes. 2. D’après vous, pourquoi Boitelle a-t-il pu tomber amoureux de cette jeune femme ?3. Quelles informations le narrateur nous donne-t-il sur cette jeune femme ?4. Quelle est la réaction de la mère d’Antoine Boitelle lorsqu’elle voit la bonne amie de son fils pour la première fois ?5. Quelle est l’attitude des villageois lorsqu’ils aperçoivent l’amoureuse d’Antoine Boitelle ? Citez des passages précis.6. A la page 138, relevez un terme qui indique que la mère d’Antoine ne reviendra pas sur sa décision. Donnez un synonyme.7. La fin de cette histoire est-elle heureuse ?8. Que Maupassant veut-il dénoncer dans cette nouvelle ? Développez deux idées différentes.

A retenir :

Dans cette nouvelle, Maupassant dénonce la xénophobie et les préjugés racistes qui conduisent les gens à juger sur l’apparence physique. Les parents d’Antoine apprécient la jeune négresse, mais… elle est trop noire. Ils ont peur de l’opinion des gens, du qu’en-dira-t-on. Ils ont peur de la Différence.

Maupassant critique aussi l’institution du mariage : un enfant ne peut pas épouser la personne qu’il aime sans le consentement de ses parents. C’est ce qui va briser le cœur de Boitelle.

Pour préparer la rédaction de fin de séquence, on reverra la présentation de la lettre (tâche intermédiaire).

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Cours 7 (LECTURE)

Conclusion : Réflexion sur les thèmes présents dans ces quatre nouvelles ; le réalisme en littérature et en peinture

Thèmes présents dans les quatre nouvelles étudiées :

- L’enfance- La cruauté des adultes ou celle des enfants- Les conditions de vie des paysans, souvent misérables- La tyrannie des préjugés (racisme ; enfants naturels)

Effets de réel :

- Le patois normand- la description de la misère paysanne- les défauts du cœur humain

- Le réalisme -(Cours à apprendre par cœur)

Le réalisme est un mouvement artistique apparu en France au milieu du XIXe siècle. Les artistes s’attachent à représenter la réalité telle qu’elle est sans chercher à l’embellir ou à l’idéaliser. Ils ne craignent pas de montrer ce qui peut paraître médiocre, laid ou vulgaire. Ils accordent une place importante aux gens du peuple (paysans, ouvriers, servantes). Les personnages n’affrontent pas des dangers extraordinaires, mais les difficultés du quotidien.

En littérature, les principaux représentants du réalisme sont Gustave Flaubert (Madame Bovary), Guy de Maupassant (Boule de suif), Honoré de Balzac (Le père Goriot) et Emile Zola (Au Bonheur des Dames).

En peinture, le chef de file du mouvement réaliste est Gustave Courbet (« Un enterrement à Ornans », « L’origine du monde », exposés au Musée d’Orsay à Paris).

Cours 8 (VOCABULAIRE)

Les différents sens du mot « paysan »

Au Moyen Age, on utilise plusieurs noms pour désigner les paysans.

Les paysans libres sont appelés le plus souvent « vilains » ou « roturiers ». A cette époque, ces termes n’ont pas de sens péjoratif mais évoquent par leur étymologie le travail de la terre.

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En effet, « roturier » vient du latin ruptura, action de rompre la terre pour la défricher.

« Vilain », quant à lui, rappelle le mot villa qui désigne le domaine agricole.

Le mot « manant » désigne celui qui reste (maneo en latin) sur sa terre, le contraire d’un vagabond.

Le « serf » enfin (de servus, esclave) est attaché à un domaine qu’il n’a pas le droit de quitter et doit des impôts, des redevances à son seigneur. Les serfs furent affranchis en grand nombre à la fin du XIIIe siècle.

Ces termes sont devenus, avec le temps, péjoratifs.

- Des manières roturières : grossières, vulgaires.- Manant est devenu un terme injurieux (personne rustre, fruste, homme sans éducation). C’est le sens de ce mot dans la bouche de Charlot (« Aux champs »).- un croquant est un rustre, un paysan.- un métayer travaille dans une métairie (grande exploitation agricole).- Paysan peut être aussi un terme injurieux, synonyme de plouc, bouseux, terreux, pedzouille, péquenaud (ou pecnot). Tous ces termes sont familiers et péjoratifs.

Cours 9 (VOCABULAIRE)

Des mots pour les sentiments (humeurs, joie, tristesse)

Humeurs, gaieté, tristesse : Les élèves liront la leçon 1, p. 204-205 (Nathan 5e), disponible dans la salle de cours.

Exercices 1 (à l’écrit), 2 (à l’oral).

De la sympathie à la passion / De l’antipathie à la haine : Les élèves liront la leçon 2, p. 206 (Nathan 5e).

Exercices 1 (à l’écrit, mais sans écrire toutes les phrases), 2 (à l’oral), 3 (en recherche à la maison), 4 (à l’oral) , 5 (à l’écrit), 6 (à l’écrit), 9 (à l’oral).

Cours 10 (GRAMMAIRE)

Les compléments circonstanciels (lieu, temps, manière, moyen, but, cause, conséquence…)

On lira le texte proposé à la page 336 du MAF. Les élèves répondront à l’oral aux questions posées dans le manuel.

- Exercices 1, 2, 3, 4, 5 (p. 337)- Exercices 7, 8 (quelques phrases à l’oral) (p. 338)- Exercices 1, 2, 3, 6, 7 (adverbes) (p. 347 - Hatier)

Soulignez les C.C. et indiquez la circonstance qu’ils expriment :

1. Il travaille sans plaisir. (de manière)

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1. Il a été félicité pour son courage. (de cause)1. Elle pleurait afin de nous attendrir. (de but)1. Elle est venue pour te faire plaisir. (de but)1. Il gèle à pierre fendre. (de conséquence)1. Je t‘explique cela afin que tu puisses progresser. (de but)1. Il est égoïste, de sorte que tout le monde le quitte. (de conséquence)1. Il s’était tu, de peur de la contrarier. (de cause)1. Il a été éliminé pour deux faux départs consécutifs. (de cause)1. Ils ont tout fait pour réussir. (de but)1. Il est à ce point intelligent qu’il réussit tout ce qu’il entreprend. (de conséquence)1. Il a été verbalisé pour un excès de vitesse. (de cause)1. Il part pour Toulouse. (de lieu)1. Elle chante faux. (de manière)1. Elle est très jolie si bien qu’elle a gagné le concours de beauté. (de conséquence)1. Elle l’a tué avec un revolver. (de moyen)1. Il sont venus avec leurs enfants. (d’accompagnement)1. Malgré sa gentillesse , personne ne l’apprécie. (d’opposition ou de concession)1. Ils resteront sages tant que vous leur raconterez des histoires. (de temps)1. La neige tombait abondamment, si bien que le train a dû s ’ arrêter . (de manière / de conséquence).

Faites une phrase avec l’expression :

1. « afin de » 2. « afin que » 3. « si bien que » 4. « de peur de »

1. Faites une phrase contenant un C.C. de cause introduit par « comme ».2. Faites une phrase contenant un C.C. de but introduit par « afin que ».3. Faites une phrase contenant un C.C. de but introduit par « afin de ».4. Faites une phrase contenant un C.C. de but introduit par « de façon à ce que ».5. Faites une phrase contenant un C.C. de conséquence introduit par « de sorte que ».6. Faites une phrase contenant un C.C. d’opposition introduit par « bien que ».7. Faites une phrase contenant un C.C. de temps introduit par « tant que ».8. Faites une phrase contenant un C.C. de cause introduit par « de peur de ».9. Faites une phrase contenant un C.C. de cause introduit par « sous prétexte que ».10. Faites une phrase contenant un C.C. de condition introduit par « pourvu que ».

Cours 11 (GRAMMAIRE)

Les reprises nominales et pronominales

Objectifs :- Eviter les répétitions- Apporter des informations complémentaires

OBSERVATION :

On passera en revue tous les termes et expressions qui désignent les enfants des Tuvache et des Vallin dans « Aux champs » de Maupassant. Ce travail aura été effectué en LECTURE.

1) J’ai visité l’exposition consacrée à Picasso : on ne peut qu’admirer ce génie de la peinture moderne.2) J’ai aperçu un homme dans la rue. Il avait un comportement curieux.3) J’ai visité la Corse. L’Ile de Beauté porte bien son nom.

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4) Les Tuvache ont un jeune fils. Ce denier se révèlera ingrat.

APPLICATION :

Trouvez un groupe nominal pour remplacer les mots soulignés :

1. Il pratique le vélo ; c’est …………… qui le détend. (un sport)2. J’ai visité Paris ; …………… est magnifique. (la ville lumière ; la capitale)3. Les lapins sont nombreux dans cette région. …………… sont un danger pour les récoltes. (Ces rongeurs)4. Le singe est très proche de l’homme. C’est, comme l’être humain, …………… . (un mammifère)5. J’aime lire les nouvelles de Maupassant ; …………… est né en Normandie. (cet écrivain du XIXe siècle)6. Courbet fit scandale à son époque. …………… était pourtant un génie. (Ce peintre réaliste)

Réécrivez cet extrait en remplaçant les pronoms il par deux reprises nominales :

Simon n’a pas de papa. Il est maltraité par de vilains garnements sans scrupules. A bout de nerfs, il lance des cailloux sur ses agresseurs. (Ce pauvre enfant / le fils de la Blanchotte)

Trouvez un groupe nominal qui pourrait remplacer « ses agresseurs ». (ses bourreaux)

Indiquez la classe grammaticale des mots ou groupes de mots en gras. Relevez les mots ou groupes de mots qui les reprennent en précisant à chaque fois leur nature :

1. Cet immeuble est le plus élevé du quartier : on peut le voir de loin.2. Ton ordinateur est mieux équipé que le mien.3. Paul n’écoute rien ; cet élève est très agité.4. Je prends un nouvel itinéraire pour aller au collège ; celui-ci me semble plus rapide.5. Charlot est un enfant de quatre ans ; les d’Hubières veulent l’adopter.6. Maupassant n’a pas publié que des nouvelles réalistes. Cet écrivain de talent a aussi écrit des récits fantastiques.7. Antoine va rendre visite à ses parents ; ces derniers viennent le chercher à la gare.8. Le pauvre enfant n’a personne avec qui jouer. Il en est très affecté.9. J’ai acheté mon billet de train. N’oublie pas de réserver le tien.10. Les élèves sont attentifs ; tous répondent facilement aux questions posées.

Cours 12 (ORTHOGRAPHE)

L’accord sujet/verbe

Les élèves feront les exercices des pages 66 et 67 du GUION 4e.

Cours 13 (ORTHOGRAPHE)

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Musée des erreurs

1. On entendit plus parler du loup.2. Je ne sais absolument pas c’est qui !3. C’est une femme exeptionnelle !4. Il me demande est-ce que je suis allé au cinéma.5. Il m’a demandé : « Est-tu encore malade ? »6. Ses parents sont enfin arrivés ; il leurs a demandé s’ils étaient fatigués.7. Ils ont encore oublié leur manuels.8. La plupart des élèves travaille.9. « Ta nouvelle veste est ravissante ! », ils m’avouèrent.10. La mère les accablaient d’injures.

Cours 14 (ORTHOGRAPHE)

Dictée non préparée

On n’entendit plut du tout parler du petit Jean Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire ; et ils étaient fâchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les accablait d’injures, répétant sans cesse de porte en porte qu’il fallait être dénaturé pour vendre son enfant, que c’était une horreur, une saleté.

D’après « Aux champs » de Guy de Maupassant.

Le musée des erreurs

Corrigez les phrases suivantes et indiquez s’il s’agit :

- d’une faute d’orthographe (O)- d’une faute de conjugaison (C)- d’une faute de syntaxe (S)- d’une faute de niveau de langue (NL)

1. On entendit plus du tout parler du grand méchant loup.2. Je ne sais absolument pas c’est qui !3. C’est une femme exeptionnelle !4. Il me demande est-ce que je suis allé au cinéma.5. Il m’a demandé : « Est-tu encore malade ? »6. Ses parents sont enfin arrivés ; il leurs a demandé s’ils étaient fatigués.7. Ils ont encore oublié leur manuels.8. La plupart des élèves travaille.9. « Ta nouvelle veste est ravissante ! », ils m’avouèrent.10. La mère les accablaient d’injures.

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Cours 15 (CONJUGAISON)L’imparfait

Conjuguez les verbes suivants à l’imparfait :

a) placer b) refaire c) nager d) revoir e) fuir f) plier g) menacer

A retenir :

Les valeurs de l ’ imparfait

L’imparfait est utilisé :

- pour évoquer tout ce qui constitue le cadre ou l’arrière-plan du récit. Ex. : Il était minuit.- pour les descriptions (imparfait de description).Ex. : Cette vieille demeure était vétuste. L’air en était vicié.- pour les actions qui se répètent (imparfait d’habitude ou d’habitude).Ex. : Hugo, tous les mois, se rendait chez un vieil antiquaire.

Cours 16 (CONJUGAISON)Le passé simple

- Les élèves feront les exercices de la page 82 du GUION.- Exercice complémentaire : ex. 4, p. 291 (MAF)

A retenir :

La valeur du passé simple

Le passé simple est utilisé, dans un récit au passé, pour exprimer des actions mises au premier plan. Ce sont des actions ponctuelles (= qui surviennent à un moment précis), qui s’enchaînent les unes aux autres.

Ex. : Soudain, je me levai de ma chaise, je m’élançai sur lui et le saisis par le col de sa chemise.

Cours 17 (CONJUGAISON)

Imparfait ou passé simple ?

- Les élèves feront les exercices de la page 94 du GUION.

- Exercices complémentaires :

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Exercice 7, p. 291 (MAF) Conjuguez les verbes se jeter, avancer et apercevoir à l’imparfait, puis au passé simple.

RÉDACTION - LETTRE DE BOITELLE À SES PARENTS -

Le jeune Boitelle écrit à ses parents pour les persuader de l’autoriser à épouser la jeune fille qu’il aime. Il devra utiliser trois arguments différents. Vous écrirez dans un registre courant et n’utiliserez jamais le registre familier. Pensez à utiliser le lexique vu en cours.

Votre texte se composera de la façon suivante :

- un paragraphe d’introduction qui expose l’objet de la lettre ;- trois paragraphes, chacun comportant un argument que vous développerez un peu ;- un paragraphe de conclusion avant la formule finale.

Lieu, date

Formule initiale,

§ 1 : Introduction. (Boitelle rappelle les faits et demande à ses parents l’autorisation d’épouser sa bien-aimée.)

§ 2 : Premier argument.

§ 3 : Deuxième argument.

§ 4 :Troisième argument.

§ 5 : Conclusion. (Boitelle fait appel une dernière fois à la compréhension et à l’amour de ses parents.)

Formule finale.

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Signature

CORRECTION DE LA RÉDACTION LETTRE DE BOITELLE À SES PARENTS

Pour le vendredi 29 janvier 2010, observez et apprenez ces quelques phrases et mots de vocabulaire. Je vous les dicterai (Note /20 -2 par erreur).

ORTHOGRAPHE :

- cher père / chère mère / chers parents / chères cousines- Je vous écris cette lettre. Je vous envoie cette lettre.- Je me permets de vous écrire.- Je vous promets de vous écouter.- Je ne comprends pas votre décision.- Je vous prie d’accepter mon choix.- On s’est promis de ne jamais se quitter. (A améliorer en « Nous nous sommes promis de ne jamais nous quitter ».)- Laissez-moi me marier avec elle.- Je voudrais vous parler de mon amie.- Je vous ai aidés dans toutes les tâches difficiles.- Elle sait faire plein de choses. Les verres sont pleins. - Oublie cela. Ecoute-moi. Pense à moi. Penses-y ! Mange ta soupe ! Manges-en. Va dans ta chambre ! Vas-y ! Prends tes affaires. - Malgré cela, je suis fou d’elle.- Elle possède de nombreuses qualités.- En fait, elle est merveilleuse.- Elle a essayé de vous convaincre… en vain.- J’aurais dû le lui dire.- Je marchais dans la rue lorsque, soudain, j’aperçus un ange venu du ciel.

NIVEAU DE LANGUE :

- *Je me fous du qu’en-dira-t-on. ( Je …………………………………………… du qu’en-dira-t-on. )- *Ma vie sera fichue ( Ma vie sera un ………………………………… .)- *Ce problème vous bloque. ( Ce problème vous gêne, met mal à l’aise, choque, heurte).- *C’est pour ça que je voudrais que vous acceptiez ce mariage. ( C’est pour ……………… que je voudrais…).- *Vu que vous avez les mêmes goûts que moi…. ( Etant donné que/Comme/Puisque vous avez les mêmes goûts que moi…).- Utilisez le « nous » plutôt que « *on ».

VOCABULAIRE :

- lettre : ………………………………… ; ………………………………… ; ………………………………… .- renâcler = ………………………………… .- ma bien-aimée / ma douce / ma mie / ma tendre amie / l’élue de mon cœur / ma dulcinée / ma bonne amie / la femme de mes rêves / la femme de ma vie / mon âme / mon âme sœur / ma fiancée / ma future / ma promise / ma moitié.

Trouville, le 13 janvier 1881

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Mes chers parents,

Je vous écris cette lettre, car j’ai rencontré une jeune femme prénommée Isia. Elle est noire de peau et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai éprouvé un véritable coup de foudre en la voyant. Je souhaite l’épouser, c’est pourquoi je vous demande de bien vouloir autoriser cette union.

Vous savez que je suis fasciné depuis toujours par tout ce qui est exotique. Mon coup de foudre pour cette ravissante négresse ne doit donc pas vous surprendre. Elle est différente de toutes les autres filles que j’ai pu croiser, et je ne parle pas de sa couleur de peau.

Elle est adorable avec moi et je me sens plus fort avec elle à mes côtés. C’est une brave fille, économe, de bon conseil et excellente cuisinière ! Tous les deux, nous sommes prêts à abattre des montagnes. Les préjugés et le qu’en-dira-t-on ne nous font pas peur. Notre amour est bien plus fort que la bêtise humaine.

Je vous en prie, permettez-moi d’épouser celle sans qui je ne serais rien.

Je vous embrasse, votre fils qui vous aime.

Antoine Boitelle

Guyancourt, le 4 janvier 1810.

Chers parents,

Je vous écris pour essayer de vous persuader de me laisser épouser la femme que j’aime plus que tout.

Mais d’abord, je dois vous raconter comment nous nous sommes rencontrés. Je me promenais un jour de permission lorsque, tout à coup, j’aperçus une ravissante personne au teint sombre. Elle

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m’est apparue comme une rareté absolue !

Vous savez que je suis fasciné depuis toujours par tout ce qui est exotique. Mon coup de foudre pour cette ravissante négresse ne doit donc pas vous surprendre. Isia est différente de toutes les autres filles que j’ai pu croiser, et je ne parle pas de sa couleur de peau.

Elle est adorable avec moi et je me sens plus fort avec elle à mes côtés. C’est une brave fille, économe, attentionnée, de bon conseil et excellente cuisinière ! Tous les deux, nous sommes prêts à abattre des montagnes. Les préjugés et le qu’en-dira-t-on ne nous font pas peur. Notre amour est bien plus fort que la bêtise humaine.

Ma bien-aimée n’est pas différente de nous, si l’on excepte sa couleur de peau. C’est la belle-fille idéale ! Ce serait un honneur pour les Boitelle de l’accueillir dans la famille !

Essayez de comprendre mon choix. Je serai malheureux comme les pierres si vous vous obstinez à vous opposer aux épousailles.

Je vous en prie, permettez-moi d’épouser celle sans qui je ne serais rien.

Je vous embrasse, votre fils qui vous aime.

Antoine Boitelle