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1Urbanisation des Systèmes d'Information - Henry Boccon-Gibod

Urbanisation des SI

Module 2les années

quatre-vingt huit à quatre-vingt douze


Résumé de l’épisode précédent : jusqu’aux années 1980 …

• De multiples machines à traiter de l’information ont précédé nos ordinateurs…• Chacune vise à résoudre à sa façon une préoccupation de productivité

• Nos ordinateurs actuels sont fondés sur le principe de la machine de Türing • qui n’est pas le seul possible,• dont le caractère séquentiel est compensé par de grandes fréquences d’horloge.

• Nos cerveaux ne sont pas des machines de Türing• ils ont une fréquence d’horloge relativement basse : de l’ordre de 40Hz• ils ont des architectures coopératives, massivement parallèles .

• Les premiers grands ordinateurs servent des utilisations indépendantes.• Leurs architectures sont diverses, spécifiques à leur marché.• Les langages sont multiples, adaptés aux préoccupations qu’ils servent.

• Les organisations humaines ne sont guères affectées. • Les métiers s’informatisent en restant cloisonnés.• Elles continuent d’échanger essentiellement du papier,

– un peu plus vite,

– de contenus un peu plus efficaces.

• L’établissement de dépendances entre applications modifiera le modèle…• Qui se rapprochera (un peu) de celui de notre cerveau


Plan de l'exposé

• Des Problématique de systèmes informatiques bâtis par agrégation successives

– Le phénomène constant de prolifération informatique : Préoccupation Application Site Web

– Les préoccupations de coopération entre applications– Exemple Industriel

• Démarches de centralisation – Tentatives de réduction de complexité– Diagnostics sur les écueils rencontrés

• Fonction d’applications pour la préoccupation d’intégration– Identification des concepts fondamentaux intangibles des préoccupations de

bonne gestion de toute information– Les fonctionnalités de la gestion de données techniques.– Les balbutiements de démarches d’urbanisation


Au début de l'informatisation des entreprises

• Les démarches d'informatisation des activités sont indépendantes.

• Elles visent à faciliter et améliorer la production de documents.

• Les typologies de documents évoluent peu.

• Les échanges d'informations entre métiers s'effectuent via des documents imprimés, signés.

• La compréhension mutuelle est en partie fondée sur des connaissances partagées implicites, non formalisées.

• Les modalités de fonctionnement des organisations restent inchangées.

• L'informatisation reste centralisée dans des centres de calcul de gestion ou scientifiques jusqu'au début des années 80.

• L'informatisation se décentralise et prolifère avec la micro-informatique.


La boîte de Pandore…

• …S’entrouvre avec le premier interface entre 2 applications, avec• interprétation automatique de données en sortie,• rédaction de jeux de données en entrée• Exemples :

– maillage d’une pièce mécanique en vue du calcul de simulation de son comportement

– extraction et traitements de nomenclatures

– Les difficultés émergent immédiatement :• tout interface ainsi réalisé intègre implicitement la connaissance de deux modèles• tout interface doit être revu à chaque évolution de l’un des modèles • potentiellement n(n-1)/2 développements• les interfaces réalisés ne qualifient pas les données échangées.

– L’ordonnancement des activités d’échange est une préoccupation nouvelle.

• …Se répand avec la prolifération des ordinateurs– La réplication des données d’un ordinateur à l’autre génère de nouveaux

problèmes de qualité.


Systèmes Informatiques Gordiens

• Livrés à eux mêmes les acteurs exploitant un système informatique tendent à multiplier les interfaces, avec des difficultés inhérentes à :

– La maîtrise de l’ordre des gestes

– L’évolution des applications

– Les choix de progiciels

– L’évolution des interfaces

– La cohérence des données

– La prolifération de l’infrastructure matérielle

– La signification des informations échangées

– La qualité des données répliquées


Émergence de préoccupations d’échanges

• Alors que Internet n’est encore qu’un protocole (TCP/IP) peu connu, la préoccupation d’intégration des données techniques apparaît dans les bureaux d’études.

– Elle fait suite à l’informatisation des métiers d’études• par des outils de conception assistée, plans, modèles 3D, schémas, qui se

décentralisent sur des stations de travail

– Elle fait suite aux préoccupations anciennes de coordination de l’élaboration des documents d’étude

• Plans et Schémas, Nomenclatures, Notices…

– Toute préoccupation suscite le développement d’une application• On en attend la réduction des itérations et des incohérences


Approche par l’exemple : l’ingénierie d’installations industrielles

• Un domaine d’activité ancienne, antérieur à son informatisation• Est le domaine des industries « de procédé »

– pétrole, chimie, pharmacies, énergie électrique etc.

• Fait coopérer de multiples métiers autour de mêmes objets :– définition du rôle des pièces et de leur performances et de leurs configuration

d’utilisation : production de schémas de procédé et de textes de spécifications

– définition schématique des réseaux d’équipements• Diagrammes mécaniques et de fluides• Diagrammes de commande

– définition de la géométrie de chaque équipement matériel– définition de la géométrie de l’assemblage, étude cinématique– validations par calcul de simulation du procédé, de la tenue physique des

équipements et de leurs installations – spécification des achats de pièces– planification des tâches de fabrication et d’installation– rédaction de descriptifs techniques…


Exemples de diversité d'informatisation de métiers d'ingénierie


Approche par l’exemple : l’exploitation d’installations industrielles

• Fait coopérer de multiples métiers des préoccupations croisées– Conduite de l’installation par le système informatique industriel,

• Problématiques spécifiques au « temps réel »

– Planification, • de la production et des arrêts, • des essais périodiques, • de la maintenance préventive et corrective.

– Établissement de procédures, • Gammes d’essai périodique et de maintenance préventives.

– Études de manutention,– Approvisionnements des matériels,– Collecte de retour d’expérience, – Suivi des règles environnementales et de sécurité,– Études et planification de modifications,– …

Urbanisation des Systèmes d'Information - Henry Boccon-Gibod 11

Urbanisation de Système d'Information

La "base de données commune"


Apparition d’un concept commercialement séduisant

• Réduire la complexité, de n(n-1)/2 à 2n interfaces


La boîte de Pandore…

• …se déverse dans une base de données « centrale »– Avec des progrès obtenus par:

• la réduction des interfaces à développer ( potentiellement de n(n-1)/2 à n ?) • l’amorce de modèles de données échangées commun

– Avec des difficultés liées aux:• problématiques difficiles à maîtriser :

– Spécifications du ou des modèles de données communs ;

– Alignement des sémantiques en usages dans les métiers

– Tentation de la juxtaposition des modèles.

• charges de travail de développements et de maintenance d’interfaces sui generis• fonctions redondantes avec des progiciels applicatifs • qualités douteuses des données persistantes dans ce qui est utilisé comme un

« presse-papier »• tentations de développements propriétaires d’applications décisionnelles


Diagnostic

• Les retours des premières expériences d’intégration sont décevants :– Défaut de maîtrise de la nature des informations échangées :

• La vie des données et des documents n’est pas corrélée • La base commune tend à implémenter l’union des expressions de données des

applications qui s’y déversent,– Défaut de cohérence

• Réplications non maîtrisées des données entre base centrale et applications• Redondances d’informations incohérentes entre elles,• Incidences non maîtrisées des Itérations d’études

– Défauts de coopération entre métiers• Problématiques humaines de collaboration, incompréhensions

– Coûts de qualité élevée• Procédures de vérification manuelles

• La nécessité émerge, de traiter ces défauts– quelques événements majeurs provoquent des prises de conscience– de nouvelles préoccupations ? de nouvelles applications !


Quelle application pour cette nouvelle préoccupation ?

• Une démarche d’analyse fonctionnelle :– Analyse fonctionnelle

• Du ou des produits de l'entreprise

• Des activités nécessitées par ces produits

– Expérience des pratiques antérieures• Fonctionnalités des gestions manuelles de documents

• Démarches Qualité

– Identification et séparation de rôles• Les faits et les gestes

• Les Informations abstraites et concrètes ?


Formalisation de fondamentaux

Les anciennes notions de gestion de documents techniques préfigurent les nouvelles démarches d’urbanisation :

– L'analyse fonctionnelle• Des produits et des activités induites

– Les Espaces éditoriaux et leurs acteurs• de travail, de validation, de publication

– Les Cycles de vie• des données et des documents

– Les Configurations• de version et de variantes de données et documents

– Les Applicabilités• d’ensembles d’informations et documents à un objectif donné

– Les Processus• d’élaboration et de circulation des données et documents

– Les représentations explicites de Classes, d’Instances et d’Occurrences

• Porteuses d’informations, abstraites puis concrètes– L’expression d’informations en "intention" et en "extension"

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